Réponse de Mme Ségolène Royal, Présidente de la Région Poitou-Charentes, à Dominique Bussereau concernant les digues

Je suis indignée des accusations de Monsieur Bussereau qui se réveille à la veille des élections cantonales pour porter des accusations sans fondement.

Mais les habitants du littoral ont le sens de la justice et de la mémoire. Ils n'oublient pas que la région Poitou-Charentes a été la première à se porter au service des sinistrés : aides en espèces, relogement, prêt de voitures, aides aux entreprises, aides aux communes.

Pendant plusieurs semaines les services de la Région se sont installés sur place et nous avons reçu des dizaines de témoignage de gratitude pour cette humanité et cette rapidité d’action.

Contrairement à ce que dit Monsieur Bussereau, la Région a dépensé plus de onze millions d'euros pour toutes ces aides.

En ce qui concerne les digues, la Ministre de l’environnement est venue sur place se faire une publicité avec Monsieur Bussereau en annonçant un plan de 500 millions d'euros. Ce n'est ni juste ni honnête de venir maintenant les réclamer au contribuable régional, d'autant que la faute de l'absence d'entretien incombe au gouvernement auquel monsieur Bussereau a appartenu pendant huit ans. Après ces annonces, qu'il passe aux actes ! C'est comme si un propriétaire n'avait pas entretenu sa maison qui se fissure et demandait à son voisin de lui réparer ! C'est malhonnête.

La Région participera uniquement aux travaux des petites communes dans le besoin, comme elle a déjà commencé à le faire, et des petits propriétaires, au cas par cas.

Mais c’est à l'Etat qui a failli gravement à ses responsabilités entraînant le désespoir de nombreuses victimes, de réparer. Ces polémiques sont indécentes et j'espère que les électeurs sanctionneront Monsieur Bussereau pour porter à la tête du Conseil Général une majorité plus responsable avec laquelle la Région pourra travailler avec sérieux.

Déjà battu aux régionales à cause de ces mêmes vieilles ficelles, Monsieur Bussereau sera battu aux cantonales car les gens n'en peuvent plus des méthodes mensongères sarkoziennes.

.