Quand un Député honore le "Yes, we can" de Barack Obama
J'ai participé samedi dernier à l'inauguration de la superbe médiathèque de Genouillé.
Lors des traditionnels discours, les élus ont souligné l'exemplarité des projets, l'investissement des élus locaux, l'importance d'améliorer la qualité de vie et des services dans notre milieu rural, la nécessité d'ouvrir des lieux de culture accessibles à tous.
Le dernier élu à prendre la parole fut M Quentin , Député Maire de Royan . Lequel a conclu son discours par un étonnant "... et maintenant, disons comme Barack Obama: "Yes , we can" !!!!.
Et de me demander en mon for intérieur, quel sens pouvait bien donner un député UMP français au principal slogan de campagne du nouveau Président démocrate des Etats Unis pour être aussi enthousiaste.
Et de me demander si le député UMP français ne faisait pas un contresens. En effet, le Député n'a t il pas compris "oui , nous pouvons le faire" sous entendant " oui, nous pouvons gagner " quand le Président démocrate américain voulait dire à ses électeurs " oui nous pouvons le faire " sous entendant", oui , nous pouvons changer les choses ".
Ces deux interprétations sont effectivement diamétralement opposées . Quand le premier s'imagine que le but est de gagner, le second pense que le but est de changer le système. Singulier quiproquo que les premiers actes de Barack Obama se chargent de dissiper.
Ainsi, quand le Président exige une limitation des rémunérations des dirigeants des banques renflouées a 500 000 dollars alors que le Député et ses amis ont laissé les dirigeants de banque se verser 20 milliards de dollards en 2008.
Ainsi , quand le Président reconnait avoir " foiré" sur la nomination de son secrétaire d'Etat à la santé en indiquant " qu'il ne voulait pas donner l'impression qu'il y avait des lois différentes pour les citoyens et pour les dirigeants " alors que le Député soutient un président français soucieux de ses amis et de ses privilèges.
Ainsi, quand le Président considère le soutien à la consommation et au pouvoir d'achat comme le levier de son plan de relance alors que le député défend un plan de relance refusant de donner un sou au pouvoir d'achat des français .
Ainsi, quand le Président supprime l'interdiction faite au associations de défense de l'IVG de recevoir des aides alors que le Député vote un budget français supprimant la moitié des subventions du Planning Famillial.
Si le président américain continue à oeuvrer pour changer les choses comme il a commencé , il est à craindre que l'enthousiasme de M Quentin se refroidisse quelque peu.
Peut-être alors , pourrais-je dire à mon tour lors de la prochaine inauguration avec enthousiasme " Chapeau bas , Monsieur le Président, vous l'avez fait , nous pouvons changer les choses !"
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7 commentaires:
Quelle rhétorique démagogique!!
De temps en temps on vous demande d'être un peu plus humble et moins sarcastique, rien n'y fait vous ne pouvez vous empêcher de critiquer tout le monde et d'invectiver les uns et les autres.
De la retenue s'il vous plait car peut être les autres pense-t-il la même chose de votre action.
En un mot de la retenue. Merci
"Plus humble et moins sarcastique", exactement comme not'président et ses amis, remercions ses lecteurs qui n'hésitent jamais à nous faire rire.
Ha ! ça démange là ou ça gratte...
DE LA RETENUE
DE LA RETENUE
RET'NEZ MOI OU JE FAIS...( quoi au juste ? on serait curieux de l'apprendre )
Ha ! les ânes honymes de 21h et des brouettes , vous êtes trop choux !
Bonsoir,
Pas vu l'agenda de Françoise Mesnard cette semaine, vacances ?
Mme Mesnard
Vous n'avez pas commenté l'excellente intervention du Président qui a levé certaines ambiguïtés (pour ne pas dire mensonge des médias et de la gauche sur les soi-disants dons aux banques qui ne sont que des prêts) et les ouvertures sociales qu'il a amorcées pour discussion avec les partenaires sociaux (allocations, impôts, répartition de la valeur créée).
Seriez-vous sur les pistes sans wi-fi?
Cordialement
Mme Mesnard, j'espère que vous n'oublierez pas de dénoncer ce nouveau mensonge du président.
«les prêts aux banques ne vous a pas coûté un centime d'euro : les 25 milliards d'euros prêtés aux banques rapporteront à la France 1,4 milliards d'euros à la fin 2009.»
Certes, si Sarkozy se base sur l'intelligence économique de ses fans, je peux comprendre qu'il nous prenne pour des buses mais nous ne sommes pas tous comme eux:
1°) L'argent que l'état prête aux banques n'existe pas dans ses caisses. La France est donc obligée de l'emprunter sur les marchés. Les experts considèrent que le taux auquel la France emprunte représente à peu près la moitié de celui auquel elle prête aux banques. Le prêt ne rapporte donc pas 1,5 milliards mais la moitié, 700 milions.
2°) Au-delà de ce calcul comptable, on pourrait montrer que les prêts consentis par l'Etat aux banques affaiblissent considérablement la crédibilité du pays. Autrement dit, en prêtant aux banques, l'état transfère le risque, ce que les marché sanctionnent immédiatement en augmentant le taux auquel la France peut emprunter.
Ah, c'est vrai qu'en Sarkozy on appelle la vérite, ambiguïté et mensonge.
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