jeudi 9 février 2012

Conseil Municipal de Saint Jean d'Angely du 9 février

public : habituel, en revanche , présence d'un comité d'accueil devant la Mairie pour protester contre l'implantation de nouvelles caméras de vidéo-surveillance

ambiance : tendue

De fait, le compte rendu sera bref car les élus de l'opposition ont quitté la séance au bout de 30 mn en signe de protestation . En effet, le maire m'a coupé le micro et empeché de parler lors de mon intervention à propos des caméras de vidéo surveillance décrétant "que mon intervention était hors sujet et qu'en tant que Maire , il décidait de la conduite des débats et qu'en conséquence il m'empechait de parler". Ce n'est pas la première fois que le Maire s'arroge le droit de decider de ce que l'opposition peut dire ou non et nous empeche de nous exprimer au mepris des régles les plus élémentaires du débat démocratique. C'est une situation totalement anormale qui témoigne de la façon dont le Maire administre sa commune en méprisant les angériens par un refus constant de dialogue.

Juste avant, nous avions voté la création du Centre Intercommunal d'Action Sociale qui sera géré par la Communauté de Communes et permettra à l'ensemble des habitants du canton de bénéficier des memes services que les angériens. En revanche, malgré son engagement lors d'un précédent Conseil Municipal, le Maire a indiqué que l'élue d'opposition Michèle Toucas Bouteau qui siégeait précédemment au Conseil d'Administration de l'ancien Centre Communal d'Action Sociale ne pourra pas sieger dans le nouveau CA au titre de personnalité qualifiée. En effet, les élus d'opposition n'ayant aucun siége de délégué à la Communauté de Communes, elle ne peut siéger en tant qu'elue au CIAS et nous avions demandé qu'elle y siége entant que personnalité qualifiée . Encore une fois, le Maire n'a pas tenu parole et l'opposition se trouve à nouveau exclue.

Pour la suite, il faudra lire la presse .... en revanche , ci-dessous le texte de mon intervention que je n'ai pu présenter :

"La vidéo surveillance inefficace et couteuse n’est pas une dépense prioritaire pour Saint Jean d’Angely"

Faire croire aux angériens que les caméras les protègent est malhonnête.
D’une part, ces caméras ne préviennent en aucune manière les délits car elles ne servent qu’à identifier un agresseur après que le délit ait été commis. Et la, les dernières études scientifiques démontrent que ces caméras installées dans les rues ne permettent l’élucidation d’une affaire que dans 1 à 3 % des cas.

Quand il y a un problème, ce n’est pas de caméras dont les angériens ont besoin mais de vrais gendarmes qui interviennent parce qu’ils sont en nombre suffisants. Or, les effectifs de gendarmerie ne cessent de diminuer. Ils sont une dizaine de moins que le nombre de policiers du temps de l’ancien Commissariat. Et la RGPP contribue à diminuer encore les effectifs en ne remplaçant qu’un fonctionnaire sur deux qui partent à la retraite.

Les problèmes rencontrés par les gendarmes sont actuellement la montée des violences familiales

Les gendarmes de Saint Jean d’Angely nous indiquent que plus des ¾ de leurs interventions actuelles sont liées à des conflits familiaux et que ce type d’intervention ne cesse d’augmenter. La priorité n’est donc pas la surveillance des rues par des caméras mais bien cette montée de la violence familiale qui met à mal les familles et traumatisent les enfants.


Les caméras de vidéosurveillance sont couteuses
Les premières caméras installées en 2010 ont couté 120 000 euros. Le projet actuel va couter 80 000 euros sans compter la maintenance. Soit un total de 200 000 euro. C’est une dépense importante compte tenu de budget de la Ville. Et nous devons être attentifs à faire des choix efficaces et utiles aux angériens.


La priorité pour les angériens est donc une sécurité réelle et des actions pour améliorer le vivre ensemble

La priorité, c’est une réelle sécurité avec des gendarmes en effectif suffisant . Il nous revient d’être très attentif à l’évolution des effectifs de gendarme sur notre ville.

La priorité, compte tenu du budget serré de la Ville, est d’utiliser le budget de ces caméras à des dépenses utiles pour les angériens afin d’améliorer le vivre ensemble et mettre en œuvre des actions permettant la diminution de ces violences familiales.


En conséquence, nous voterons contre cette délibération"


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4 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous soutenons la décision du maire concernant les caméras et la vidéosurveillance.

Il faudrait que vous raccourcissiez vos interventions car lorsque vous prenez la parole au CM, vous monopolisez le débat et voys privez de parole les autres conseillers en lisant des declarations beaucoup trop longues et fatigantes pour l'auditeur.

Vos propos, quelquefois très pertinents, y perdent de leur force et de leur valeur.

Bon courage pour la suite.

Le Patriarche a dit…

Vidéo-Protection ou Vidéo-surveillance : le débat sémantique relancé par l'Angérien de la rue sur le blog du maire méritent qu'on s'y arrête :

1° Pour protéger, il faut surveiller donc les caméras surveillent avant de protéger.
2° Lorsque le délit est accompli, sous l'oeil attentif de la caméra, quelle protection apporte les caméras puisque personne ne surveille les moniteurs de contrôle.
3) A moins que le délit n'ai finalement pas lieu,... il ne sera donc pas filmé...

On tourne en rond, a moins que ce détournement de sens ne soit en fait qu'une autre des méthodes dénoncées par Georges ORWELL dans son roman 1984 (la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage), au même titre que les caméras et ....le Big Brother.

Anonyme a dit…

couper la parole n'est certes pas une manifestation évidente de respecter la democratie mais je crois savoir (d'après la presse) que la présidente de région use et abuse de cette methode meme avec sa propre majorité. peut etre deviez vous le dénoncer de la meme façon?

Françoise Mesnard a dit…

Cher anonyme de 18h 19,

ne prenez pas vos désirs pour des réalités. Ségolène Royal a demandé a M Rabit de bien vouloir respecter ses collègues car son comportement est très irrespectueux . M Rabbit a persisté dans ses propos inélégants vis a vis de ses collègues.

Pour vous donner une idée du personnage, ce commentaire du journaliste de Sud Ouest en date du 9 juilLet 2011

"C'est en train de devenir une habitude : à chaque réunion publique du Conseil régional, l'élu UMP de la Vienne, Philippe Rabit, ne peut s'empêcher de tomber à bras raccourcis sur la majorité et sa présidente, accusées de tous les maux. Cela, avec une violence et une arrogance tranchant avec le ton onctueux de l'intervenant, à l'évidence persuadé que dans les cercles politiques, il est loisible de s'adresser aux collègues comme à des valets de pied. "

Par ailleurs, notre président de groupe Yves Debien avait demandé il y a quelques mois au Président de groupe UMP de demander a M Rabit plus de mesure ... sans aucun résultat