DROIT DE REPONSE de Régine JOLY, Vice Présidente de la Région Poitou-Charentes
à
Dominique BUSSEREAU, Président sortant du Conseil Général 17, Député UMP, ancien Ministre de Nicolas Sarkozy.

Dans une page complète du journal « Le Littoral » daté du 4 mars dernier vous prétendez à plusieurs reprises que la Région ne remplit pas ses obligations, ce qui est faux et je le démontre :

1) Le projet de la ligne LGV-SEA de Tours à Bordeaux est une décision unilatérale de l’ETAT et son financement devrait être assuré par l’Etat et ses partenaires. Pourtant ce n’est pas le cas puisque toutes les collectivités territoriales ont été appelées à contribuer malgré des budgets difficiles à boucler – justement en raison du gel des dotations de l’Etat et dont le manque atteint 10 M€ pour la Région ! Ségolène Royal, Présidente de Région, a donc présenté et fait adopté un contre-projet : Le Conseil régional fera un prêt remboursable de 95 M€ à l’ETAT (103 M€ demandés moins 8 M€ d’études déjà financées), prêt assorti de conditions précises pour la desserte des gares du territoire régional.
C’est ce que vous appelez élégamment « le Cirque Royal » Quel manque de respect…

2) Selon vous, la Région est accusée de pas investir contrairement à ce qu’à fait le Conseil Général : c’est encore faux !
Sans augmenter les impôts des ménages durant 6 années consécutives, tout en diminuant la charge de la dette, ce sont 36,47 % du budget qui sont consacrés aux investissements de la Région et si on y ajoute le crédit-bail des TER et le portage foncier du logement, le total est de 37,39 %, avec une part importante en auto financement.
Dans votre gestion au Conseil Général : vous avez augmenté les impôts de + 36, 34 % entre 2001 et 2010, vos investissements sont de 32 %, et votre dette a augmenté ces dernières années, et si vous dites avoir « commencé un remboursement accéléré » de celle-ci, c’est qu’il est démontré que le seuil critique de votre solvabilité est atteint…

3) Vous accusez la Région de se désengager sur une opération de logements sociaux et me conseillez de « circuler dans les rues de Royan en me cachant sous un chapeau avec des lunettes noires par rapport à ce qu’à fait la Région et ce qu’à fait le Département » …

La Région n’a pas la compétence de la construction des logements sociaux. Cependant, considérant l’état dans lequel se trouve le parc locatif, la Région a engagé une politique d’aide et d’accompagnement à la construction et de réhabilitation des logements sociaux en THPE (très haute performance énergétique) afin de diminuer les charges des locataires : 1.700 logements neufs ont déjà été aidés, 2000 sont programmés jusqu’en 2012 et 8 500 à réhabiliter sont concernés.

Sur le Pays Royannais, dans le Contrat Régional de Développement Durable signé entre la REGION et la CARA (doté de 7 660 000 € sur 7 ans), l’enveloppe consacrée au logement est de 1 350 000 €, et seulement 77 logements ont pu être aidés en 4 ans … ! le retard de construction étant toujours aussi important au regard des 20 % de logements sociaux imposés par la loi SRU de 2000 … et le bailleur du Conseil Général « Habitat 17 » n’étant pas à la hauteur de la tâche…

4) Le site de l’ancien lycée Pierre et Marie Curie a effectivement fait l’objet d’un projet à Royan et la Région ne s’est pas désengagée puisque la Présidente vient de retenir la meilleure offre qui est celle de Vinci immobilier dont la proposition est la suivante :

- Réalisation d’un ensemble immobilier de logements, avec à la fois une mixité inter-générationnelle et des logements sociaux conformément au Plan Local d’Urbanisme, ainsi qu’une partie commerciale et professionnelle. A cela s’ajoute une résidence pour personnes âgées et un espace petite enfance. Un beau projet pour ce centre ville, répondant à des besoins identifiés.
Le montant de la transaction permettra de participer au financement des investissements importants, indispensables, et déjà programmés en Région comme par exemple : 4 internats neufs et 4 réhabilitations (coût 35 M€) ou la restructuration de l’ensemble des CFA de Charente (environ 30 M€).


Régine JOLY Royan, le 8 mars 2011

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