Et si on parlait des cotisations sociales
Lors du dernier Conseil Municipal, une délibération concernait le recrutement d'un Cabinet privé par la mairie pour "rechercher des économies sur les charges sociales ". Cette démarche pose question dans son principe .
La Sécurité Sociale est née en 1945 à partir du modèle des caisses de secours combinant techniques assurantielles et principe de solidarité . Ainsi, les bénéficiaires ne sont pas seulement les salariés mais aussi ceux qui sont privés de travail. Ce système a prouvé son utilité mais la logique professionnelle qui a été choisie au départ se trouve confrontée aujourdhui à des effets pervers n'ayant pas grand chose à voir avec la démographie.
En effet, cette logique professionnelle implique que les cotisations sociales sont assises uniquement sur les salaires c'est à dire le travail . Plusieurs problèmes se posent alors :
- les cotisations pésent plus lourdement sur les entreprises dont l'activité a besoin de beaucoup de salariés d'ou les difficultés ressenties à juste titre par les PME/TPE pour les payer
- les cotisations dépendent des niveaux de salaire . Or , la redistribution des bénéfices des entreprises vers les salaires a diminué de près de 8 % au profit des actionnaires, parachute, et bonus divers depuis 30 ans. Aujourdhui, si la redistribution était la même qu'en 1970, la Sécurité sociale serait bénéficiaire.
- plus il y a de chomeurs , moins il y a de cotisations sociales et plus il y a de dépenses ; alors , je vous laisse le soin d'évaluer le manque à gagner au regard de l'évolution actuelle du chômage
- enfin, les revenus du capital ne participent pas aux dépenses liées à la solidarité du système
La conséquence est une forte diminution des ressources de notre système de sécurité sociale avec un niveau de cotisations qui pèsent très lourdement sur les seuls actifs.
A partir de ce constat, deux options possibles :
- la première option actuellement choisie par Nicolas Sarkozy et le patronat financier vise à l'implosion du système jugé contraire à leurs intérêts. En effet, la "Sécu" place hors du marché commercial des assurances privées : la santé, la retraite, le chomage et les allocations familliales. Cette option consiste à ne rien faire pour laisser les déficits se creuser, à accuser le système des cotisations sociales de mettre en péril les entreprises, et de faire croire au plus grand nombre que ce système est contre productif, cher et inutile. Pourtant, les systèmes assurantiels privés ont fait la preuve de leurs échecs dans ce domaine: faillite financière du système de retraite par capitalisation chilien mis en place au lendemain du putsch de 73 ou , encore le niveau de santé désastreux des USA lié à la faillite de leur système de santé
- la deuxième option consisterait à faire évoluer le système comme l'ont fait les danois et comme le proposait Ségolène Royal vers un financement du système de sécurité sociale s'appuyant plus sur l'impot sur les revenus . En effet, l'impot sur le revenu permet de faire des prélèvements sur les revenus du travail mais aussi du capital. Ainsi, le Danemark dont le système de sécurité sociale est financé a plus de 50 % par l'impot sur le revenu est à moins de 2% de chomeurs car les cotisations sociales sont à moins de 10 % des salaires. Bien évidemment, le Danemark n'a pas de bouclier fiscal.
Ce débat est urgent à poser si on ne veut pas que notre "sécu" sombre corps et biens . Imaginez un instant que nous n'ayons plus de carte vitale, plus de retraite, plus de créches , plus de chomage.
9 commentaires:
Bonjour,
Sarkozy, avec un "z" ; désolè !
merci de votre attention , je corrige de suite
Et comme par hasard, la société choisie est de Neuilly sur Seine
les Angériens ont cru au père Noêl, ils vont comprendre que M. le MAIRE FAVORISERA D'ABORD SES AMIS , nous sommes le dernier de ses soucis. Belles promesses pour obtenir le pouvoir maintenant il ne vous reste plus cher amis que les yeux pour pleurer......Alors on se remue un peu et on prépare tranquilement le départ de ce Monsieur. Les années passent vite.et j'espère que nous arriverons a le faire sortir par la petite porte.
Question:
La CSG n'est-elle pas une contribution sociale prélevée sur le revenu du capital?
Votre démonstration est incomplète et votre accusation de volonté de privatisation du système de santé est infondée.
Simplement, la pression qui monte sur le contrôle du système et la volonté de mettre fin à ses dévoiements vous indispose.
n'importe quoi....La csg gros prélèvement sur ma minuscule retraite, le capital il faudrait le toucher autrement "décret très
mesuré de fillon au dernières nouvelles" sarko préserve ses amis ,il fait semblant d'agir il nous prend vraiment pour des Imbéciles.....Il devrait changer encore son avion........a mon avis un des réacteurs a du faire une allergie à son état de survitaminé....
Ces affirmations gratuites sont un peu pénibles
Le système Américain est mauvais
Leur système de Santé est en faillite, bravo
Retournons au vieux débat archaïque puisque vous le présentez ainsi.
Seul problème
Les Américains construisent un mur pour que l'on ne vienne pas chez eux,
Les communistes avec lesquels vous gouvernez avaient fait un mur pour que personne ne puisse quitter leur pays.
Cherchez l'erreur
Une bonne discussion de fond
1°) La solidarité nationale à l’égard des français participants à la production, et qui s’exprime par la Sécurité Sociale) (pour le soutien aux familles, et personnes empêchées pour raison vraie de santé), et le POLE EMPLOI (ex-ASSEDIC) pour privation d’emploi, est UN DEVOIR.
Ces régimes sociaux sont co-gérés par les syndicats patronaux et ouvriers.
2°) L’extension de cette solidarité à des ressortissants étrangers fournissant la même participation à la production nationale est JUSTE.
3°) Cependant, cette solidarité mise en place à partir de 1945, par prélèvement de cotisations sur les revenus de la production a progressivement évolué au point où aujourd’hui, la France est devenue le « pays de cocagne », où l’on vient uniquement pour profiter de ces avantages, sans même avoir à jamais verser sa contribution au « système » :
- des pays du sud pour les prestations familiales seulement liées au nombre d’enfants ;
- du royaume Uni pour le coût réduit des prestations de santé ;
- de Chine (pardon : eux ont au moins la décence de travailler mais en « oubliant » de « cotiser », en fait ils gèrent leur propre solidarité entre eux, peut-être parce qu’ils ont vu qu’ils pouvaient faire mieux que nous) ;
- ....
4°) De sorte qu’aujourd’hui, le montant des prélèvements obligatoires (cotisations sociales + impôts) dépasse 50 %. Ce qui signifie que la moitié du revenu attribuable à une personne produisant lui est retiré pour être attribué à une personne ne produisant pas !
5°) Dans ces conditions :
- ceux qui n’y peuvent mais, subissent, (et leur colère est légitime, mais peut être mal orientée) ;
- Ceux qui ont les moyens de réfléchir et de choisir, vont voir ailleurs (par exemple : les meilleurs footballeurs préfèrent les clubs étrangers, pas parce qu’ils sont meilleurs, mais parce qu’ils peuvent conserver une meilleure part de leur revenu, et ainsi les clubs étrangers obtiennent de meilleurs résultats – qui leur permettent alors de recruter les meilleurs footballeurs, etc...). Il en est de même en matière de travail...
6°) Transférer les cotisations sociales en impôt ne changera rien à l’affaire. Taxer plus lourdement les personnes qui gagnent (justement ou injustement peu importe) le mieux leur vie, les incitera davantage à partir, et, ... voir la spirale infernale ci-dessus.
7°) Quel que soit le « percepteur » des impôts taxes et cotisations, c’est toujours le consommateur (l’habitant) qui paie. En effet, lorsque ces prélèvements (cotisations sociales, taxe professionnelle, etc.) sont supposés mis à la charge de l’entreprise (d’où l’expression « charges sociales »), l’entreprise doit inévitablement incorporer ces frais (pour ne pas dire charges) à ses prix de revient, et donc à ses prix de vente.
8°) De ce fait, il inutile d’augmenter ses revenus (directs ou indirects), si ceux-ci génèrent une augmentation pour le moins identique des prix des produits qu’il achètera.
9°) Bien sûr, le consommateur peut faire jouer la concurrence. Et préférer acheter des produits produit à l’étranger. Mais alors, il réduit la production en France, réduit le nombre de travailleurs, réduit le nombre de « cotisants », augmente le nombre de bénéficiaires, augmente le taux de cotisations nécessaire pour rémunérer les non –cotisants, et réduit son propre revenu de producteur, sauf à passer (volontairement ou non) dans le camp des non-cotisants bénéficiaires.
Et le « système » ne pourra alors qu’imploser de lui-même (quand ? bientôt. Plus ça va plus le jour est proche : c’est comme la bulle immobilière aux Etats-Unis). BOUM !
10°) Pour anticiper ce phénomène, certaines entreprises ont choisi de faire produire hors France : DELOCALISATION. C’est par exemple le cas d’un commerce angérien dont il nous a été vanté le dynamisme lors des dernières élections, et qui propose à prix inférieurs des produits fabriqués hors France (code-barre « 8 », alors les produits fabriqués en France portent le code–barre « 3 »).
11°) Le seul moyen de rompre cette spirale « infernale », et de la transformer en spirale « vertueuse » est de REDUIRE les prélèvements obligatoires, et pour cela de réduire les prestations sociales, en :
- supprimant les prestations accordées à ceux qui ne participent pas( et ne participeront jamais) au financement du « système » ;
- réduisant les prestations aux risques importants et pas aux « bobos » (rhumes, etc…)
- s’assurant de la JUSTESSE du versement des prestations, par des CONTROLES efficaces et des SANCTIONS véritables des abus
- et ainsi de réduire cotisations sociales et impôts.
C’est la solution adoptée par l’Irlande dans les années 1990, certes avec l’aide de l’EUROPE, mais avec des résultats….
BOUTONNAIS
Presque d'accord avec le Boutonnais , avec quelques nuances mais l'ensemble est raisonnable.
Ceux qui paient commencent à trouver l'addittion un peu lourde.
Un oubli: les petits patrons qui paient les Assedic et qui n'y ont pas droit.
Les charges sociales qui leur sont réclamées en plus de leur charges sociales personnelles. environ 15% de leurs revenus. ???
A quand le "boum"
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