vendredi 16 janvier 2009

Entreprise Gamelin (3)

Libération publie une longue enquête sur l'Entreprise Gamelin sur l'histoire de l'entreprise et sur ses dernières difficultés. Cet article pose un point d'interrogation sur l'absence de médiation bancaire
http://www.liberation.fr/economie/0101312328-coule-par-les-fonds

Le Monde publie également un long article dont je retiens que le succès n'est pas toujours soutenu

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/01/16/joel-gamelin-mort-a-credit_1142844_1101386_1.html

La Charente Libre indique que Fanny Gamelin a recu plus de 100 000 euro de dons

http://www.charentelibre.com/article-11-chantiers-gamelin-les-dons-pour-panser-le-drame.html?id_article=252417

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16 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Merci pour ces liens, mais attendons quand même la suite des événements...
Ce genre de papier de la presse "parisienne" sont toujours à prendre avec prudence !
Regardez bien les deux articles, les mêmes expressions, les mêmes reflexions, les mêmes conclusions ; étrange, non ?

Anonyme a dit…

,j'espère que cette jeune fille courageuse arrivera à récolter pour ses ouvriers les 200.000 euros que les banques n'ont pas voulu lui accorder.Les bons patrons ne sont pas déjà si nombreux,mais celui qui est arrivé en trimant et non en faisant trimer les autres n'a pas toujours la chance de s'en sortir...C'est bien dommage.Si l'ouvrier aime et respecte son patron c'est qu'il est heureux au travail,chose rare CAR AUJOURD'HUI les cadences ,le harcellement le médiocre salaire, le mépris sont responsables de l'Etat dans lequel se trouve notre société.Mais pourquoi attendre la suite des évènement pour offrir notre modeste obole on ne sera pas ni plu pauvres ni plus riches pour cela,mais satisfaits d'avoir accompi une bonne action.

Anonyme a dit…

Bonjour,
Ne nous leurons pas ; comptablement, les dons des particuliers ne peuvent pas sauver une entreprise, de surcroit est en redressement judiciaire.
On ne rentre pas comme ça des fonds dans une entreprise... qui d'ailleur semble avoir un montage assez complexe.
Il y a peut-être un comptable qui pourrait nous expliquer ça ?
Merci.

Anonyme a dit…

Si vous voulez comprendre un peu mieux sur le plan économique cette triste affaire, allez consulter les bilans sur société.com, Vous verrez la sous-capitalisation flagrante de cette entreprise qui après avoir connu une croissance normale n'a pas managé son bond de croissance en 2007.

Posez-vous la question du non renforcement des fonds propres d'une entreprise profitable qui est en croissance?

Posez-vous la question de la répartition de la valeur créée par les dirigeants?

Posez-vous la question de la prise en compte de l'avis des experts comptables ou banquiers qui n'ont certainement manqué d'alerter le management?

Ce ne sont pas les journalistes du Monde ou de Libé qui vont vous faire partager cette analyse des causes.

Mme Mesnard devrait consulter un de ses conseillers économiques pour mieux comprendre cette situation particulière.

Françoise Mesnard a dit…

à l'anonyme de 10h 48

ce chef d'entreprise était un innovateur qui a inventé les bateaux de travail pour les ostréiculteurs..et plein d'autres choses

La vraie richesse d une entreprise est son potentiel et l'enterprise Gamelin avait beaucoup de potentiel..

vous parlez de technique budgétaire et de comptabilité, cette entreprise avait une problème de gestion de croissance et alors..il existe des solutions

la médiation bancaire , cela sert justement a faire le point , a voir les points positifs et négatifs , a réorganiser sa gestion, a recapitaliser

Il est fort possible que m gamelin n'était pas un spécialiste de la gestion comptable mais il avait d autres qualités tout aussi importantes

ce qui me gene dans cette affaire c'est qu'il n'y ait pas eu de médiation bancaire proposée avec OSEO qui aurait permis de remettre la gestion d'aplomb

par ailleurs, je crois comprendre que vous etes chef d'entreprise et je vous trouve peu bienveillant avec un pair

Anonyme a dit…

Bravo Mme MESNARD, ce chef d'entreprise n'a certainement pas de problèmes d'argent.....Mais les choses risquent de changer aussi pour lui ...........un de ces jours......HUMANITE FRATERNITE, de trop grandes valeurs.

Anonyme a dit…

Merci de ne pas qualifier les propos sur un plan affectif.

Il s'agit d'information factuelle seulement.

Vérifiez bien que la médiation n'ait pas eu lieu avant d'en parler.

Vérifiez également que l'objet des aides d'OSEO n'est pas le redressement des entreprises en difficulté.

Françoise Mesnard a dit…

Pourquoi des lors que je mets en avant des qualités autres que gestionnaires, j' aborderais les choses de manière affective ?

Y aurait -il a voir quelque chose entre affectif et humanité ? entre gestion et inhumanité ?

Expliquez moi alors pourquoi les banques sont dans la situation ou elles sont aujourdhui ? pourtant elles doivent bien connaitre les mécaniques budgétaires et comptables ?

Il en faut pas prendre les outils pour les finalités et la gestion reste un simple outil

Je vous informe que le Conseil régional donne des fonds à OSEO pour répondre a ce type de problèmatique des entreprises

Anonyme a dit…

Mme Mesnard, vous faites feu de tout bois et c'est dommage.

Soit vous êtes un peu manipulatrice, ce que je ne crois pas car il y a chez vous des accents de sincérité.

Soit vous êtes un peu naïve et trop versée sur la communication, ce que je commence à croire.

A l'anonyme de 00:26

Vous tirez bien vite des conclusions sur l'humanisme et sur le niveau de revenu de l'auteur du commentaire qui vous irrite.

Gardez vous bien de toute imprécation.

Dirigez une PME c'est gérer du risque en continu et se fabriquer de l'anxiété à longueur de journée.

Pour finir, à moi de faire le pari que vos revenus à vous sont sécurisés.

Françoise Mesnard a dit…

Mon propos est effectivement de montrer les difficultés qui pésent sur les chefs d'entreprise de PME et de porposer des solutions pour diminuer la pression. Ainsi, la garantie des lignes de trésorerie ou la médiation bancaire , ainsi les appels d'offre financés par la région , ainsi le travail de formation des compétences, ....

je suis donc surprise que vous soyez en désaccord

Anonyme a dit…

Je suis en désaccord sur l'utilisation que vous faites d'un fait divers très malheureux.

Sur quoi s'appuie selon vous la garantie des lignes de trésorerie: bien évidemment sur la probabilité de solvabilité de l'entreprise à l'issue de l'exploitation de l'activité financée.

On ne peut pas être d'accord avec les raccourcis que vous faîtes.

Nous savons tous que si notre exploitation n'est pas positive, l'activité n'eest pas viable et alors il n'y a pas lieu de la pérenniser artificiellement.

Dura Lex , sed lex.

Anonyme a dit…

Bonjour,
Un article dans Sud-Ouest d'aujourd'hui

"CHANTIER GAMELIN. Le tribunal de commerce s'est penché sur le versement des salaires de janvier. Le concours de Fanny Gamelin est sollicité
Fanny appelée en renfort
Fanny Gamelin et son conseil, Me Mathieu Gibert, à la sortie de l'audience du tribunal de commerce. (Photo Dominique Jullian)
Son ordinateur portable ne la quitte pas. Sur un fichier, la liste des 4 000 chèques qu'elle a reçus depuis l'appel à la solidarité lancé pour aider les salariés du chantier Gamelin.
Ordinateur en bandoulière, Fanny Gamelin s'est présentée, hier matin, au tribunal de commerce de La Rochelle. Une audience en chambre du conseil - interdite au public - était convoquée. A la demande de l'administrateur judiciaire, et pour dresser un point d'étape dans la procédure de redressement judiciaire ouverte le 5 décembre dernier.
Fanny Gamelin n'est pas engagée dans la procédure collective du chantier. Cependant, souligne son conseil, Me Mathieu Gibert, le « président nous a exceptionnellement acceptés à l'audience ». Exceptionnellement, et pour expliquer le sens de sa démarche. Ces précisions apportées, l'un et l'autre quittaient d'ailleurs l'audience.
150 000 euros collectés
Le sens de cette ouverture du dossier en direction de la fille de Joël Gamelin ? Poser des jalons pour aider les salariés. S'il y a quelques jours encore, un monde semblait séparer l'initiative retentissante de Fanny Gamelin des actions discrètes de la direction du chantier, le rapprochement est devenu inéluctable. C'est à la jeune femme et à la vague de solidarité qu'elle a levée qu'il est clairement fait appel pour régler les salaires de janvier aux 120 employés de l'entreprise.
En théorie, la période de redressement était ouverte pour un semestre, à compter du mois dernier. En pratique, on imagine mal comment, faute de commande, elle ne serait pas écourtée. Le chantier, dont la trésorerie est exsangue, n'a versé les salaires de décembre qu'avec retard. Et de grandes inquiétudes pèsent sur le règlement du mois en cours.
Ce sont 150 000 euros qui ont été reçus à ce jour par la fille de Joël Gamelin. Ils deviennent dès lors un élément de réponse à l'urgence. Me Gibert ajoute : « Le tribunal nous a questionnés pour savoir quand nous pourrions verser cette somme. »
Demande assortie de garanties sur les formalités à accomplir pour que les fonds glissent, en transparence, de l'association qui les enregistre vers le personnel du chantier.
Pour les salaires uniquement
C'est ainsi que, toujours selon son avocat, le tribunal a demandé à Fanny Gamelin de produire le quitus fiscal. « Nous l'avons récupéré dans la journée, après l'audience ».
En contrepartie, Me Gibert est attentif à ce qu'une convention organise les modalités du versement. Car, dans l'esprit de sa cliente, il n'est pas d'autres destinataires envisageables que les salariés. « Ce n'est pas de l'argent pour payer une facture d'électricité ou pour acheter des tôles d'aluminium. »
Pour mener à bien le transfert, « l'accord du fisc et des banques devrait encore demander quelques jours. Ce n'est pas si simple », module la chargée de communication du chantier Gamelin. Tandis que le directeur général, Jean-Marie Caillaud, ne consent toujours pas le moindre commentaire.
Silence aussi du représentant des salariés présent à l'audience. Le programme des prochains jours, en revanche, est nettement plus transparent. Aujourd'hui doit se tenir un tour de table pour tenter de trouver de nouveaux partenaires bancaires, des engagements financiers éventuels que pourraient couvrir le fonds de garantie public Oseo.
« Trois ou quatre » candidats
Mais le temps fort, ce sera lundi 26 janvier, date butoir pour le dépôt des candidatures à la reprise du chantier. Le tribunal pourrait se prononcer le vendredi suivant, 3 février.
D'ores et déjà, il est précisé chez Gamelin que « trois ou quatre candidats » se sont fait connaître. Deux noms sont précisés. D'une part, celui du chantier naval vendéen Océa. Le constructeur basé aux Sables-d'Olonne et à Fontenay-le-Comte s'est illustré ces derniers mois pour avoir remporté une commande historique de 21 patrouilleurs militaires de 30 mètres. Le montant du contrat et le pays destinataire ne sont pas précisés.
Autre nom, celui des Construction industrielles de Méditerranée (CNIM). L'entreprise est déjà un donneur d'ordre du chantier Gamelin. Elle lui a commandé l'année dernière le L-Cat, grand chaland de débarquement sur lequel Gamelin a beaucoup investi en recherche et développement. Un savoir-faire qu'il serait utile aux Méditerranéens de ne pas perdre, dans l'éventualité ou le ministère de la Défense passerait commande d'une flotte. CNIM, c'est aussi le chantier que la direction de Gamelin incriminait lors de l'ouverture du redressement judiciaire, en évoquant un litige financier sur le L-Cat.
Nous n'avons pas pu vérifier la réalité de ces offres hier.

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Vu sur le site du Figaro.fr

Gamelin: liquidation avec prorogation
AFP
21/01/2009 | Mise à jour : 21:48 |
Les Chantiers navals Gamelin, dont le patron Joël Gamelin s'était suicidé en décembre, ont été mis aujourd'hui en liquidation judiciaire avec prorogation d'activité de deux mois.
Cinq candidats se sont manifestés pour une possible reprise de la société, spécialisée dans la construction et la réparation navale en aluminium sur des sites à La Rochelle et à Saint-Malo, a précisé Tania Coffournic, chargée de la communication des chantiers Gamelin.
Les candidats à la reprise doivent déposer un dossier avant le 26 janvier et un repreneur pourrait être désigné le 3 février, a-t-elle ajouté.
Le constructeur Océa, le groupe industriel CNIM (Constructions navales et industrielles de la Méditerranée) et l'armateur CMN (Compagnie morbihannaise de navigation) figureraient parmi les candidats à la reprise.
Joël Gamelin, fondateur et patron de l'entreprise, s'était suicidé le 23 décembre sur son lieu de travail alors que sa société, qui accusait un passif de l'ordre de 2 millions d'euros, avait été placée en redressement judiciaire le 5 décembre.
Quelques jours après sa disparition, sa fille, Fanny Gamelin, avait lancé un appel aux dons sur internet qui lui a permis de recueillir, à la date de mercredi, plus de 150.000 euros d'environ 4.000 donataires, selon son avocat.

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Un long reportage ce soir au journal de TF1.

Anonyme a dit…

Mme Mesnard

Ne manquez pas le blog de PHD.

Les associations que vous défendez malgré elles vous ont remis à votre place.

Autrement dit vous avez perdu une occasion de silence.

Anonyme a dit…

SUD OUEST 23/1/2009

Où on comprend mieux la position des banques et l'origine des problèmes.

L'extrait des minutes du tribunal de commerce de La Rochelle concernant la situation de la SAS Chantiers Gamelin (installé sur le port autonome de La Rochelle, comprenant aussi un établissement à Saint-Malo) est devenu ces derniers jours une lecture très prisée. Y compris pour les 89 salariés de la société en question qui est passée, le 21 janvier, du redressement judiciaire à la liquidation judiciaire.


« Nous sommes inquiets », témoignaient, hier matin, plusieurs d'entre-eux. « Nous comprenons qu'il n'y a pas qu'un problème dans les Chantiers, mais aussi de graves dysfonctionnements au sein du groupe Gamelin, des pratiques qui ont contribué à nous mettre la tête sous l'eau. La crise, elle a bon dos », poursuit un autre.

Ce dont parlent ces salariés est écrit noir sur blanc dans le document du tribunal, deux paragraphes qui explicitent, parmi d'autres arguments, la position du ministère public en faveur de la liquidation judiciaire.

« [...] les deux premiers bateaux achetés par CLM [compagnie de location maritime, sans salarié] aux Chantiers Gamelin l'ont été à perte pour ces derniers, et pour plus de 250K? [250 000 euros] ; le Parquet remarque que le montage juridico-financier réalisé fin 2007 [date de la création du groupe Gamelin] avec la création de CLM n'a servi qu'à accroître le passif des Chantiers au profit de CLM, or le capital social des différentes sociétés du groupe Gamelin n'est pas détenu par les mêmes actionnaires, CLM appauvrit les Chantiers Gamelin [...]. »

Jean-Marie Caillaud (1) est le gérant à 40 % de la CLM. Il est aussi le directeur général des Chantiers Gamelin.

Les deux paragraphes du document du tribunal n'ont pas échappé à Fanny Gamelin, fille du PDG Joël Gamelin qui a mis fin à ses jours le 23 décembre, à l'origine d'une association médiatique de soutien des employés des Chantiers. Fanny Gamelin dit aussi souhaiter avoir toute la lumière sur le fonctionnement du groupe et savoir comment la SAS les Chantiers a pu en arriver à cette situation dramatique.

L'enquête préliminaire ordonnée par le procureur, et confiée à la police judiciaire sur la gestion de la SAS Chantiers Gamelin, se poursuit. Il y a eu, entre autres, le 23 décembre, une perquisition (2) chez Jean-Marie Caillaud. Des salariés actuels, mais aussi d'anciens salariés, se demandent qui gérait en fait les Chantiers, voir le groupe. Ils considèrent qu'il serait tout à fait justifié que l'ensemble des sociétés du groupe Gamelin soit mis en liquidation judiciaire, « afin de récupérer des actifs [dont les deux bateaux de la CLM] pour payer les salaires mais aussi les très nombreux créanciers des Chantiers », dont le passif est au moins de 2,3 M?.

(1) Les 60 % restant sont détenus par le groupe, cogérant. Il n'a pas été possible de joindre Jean-Marie Caillaud sur son portable.

(2) Elle faisait suite à celle effectuée le 22 décembre au domicile et bureau de Joël Gamelin.

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