dimanche 7 décembre 2008

Nouveau concept à l'UMP : la socialisation des pertes financières individuelles et privées

Le rapporteur général du budget au Sénat, Philippe Marini (UMP), qui est proche de l'Elysée, va proposer lundi 8 décembre un amendement qui vise à rendre partiellement déductibles de l'impôt sur le revenu les pertes boursières de 2008.

La disposition a été imaginé «en concertation» avec le ministère des finances. La mesure est aussi farfelue que scandaleuse. Aucun gouvernement au monde n'a pris une mesure aussi choquante. Mais l'UMP l'a fait.

Le fait que mes impots servent à dédommager les pertes boursières de M Antoine Seillière, par exemple, relèverait purement et simplement d'un détournement de fond public.


Passé les bornes , il n'y a plus de limite à ceux qui ne pensent qu'a leur intérets particuliers. Des impots en moins , c'est du déficit en plus, ce sont des infirmières , des enseignants , des policiers, des juges, des routes , des hopitaux , des postes, des universités, en moins.





22 commentaires:

Anonyme a dit…

pourqoi chaque fois que vous parlez de l'UMP vous explosait.
Croyez vous que les tripotages et les trucages dans vos élections vous donne le droit de juger les autres. Quand on veut diriger un pays il vaut mieux être clair et ne pas montrer que pour gagner on est prêt à tricher.
le piéton du dimanche

Anonyme a dit…

Bonjour,
Sans vouloir mettre de l'huile sur le feu, et sans connaitre le détail de cette mesure, je trouve qu'elle n'est pas complétement idiote. On parle toujours des "gros" qui perdent ou gagnent en bourse, mais il y a des millions de "petits" porteurs dont on ne dit jamais rien.

Françoise Mesnard a dit…

votre remarque est juste mais je préférerais que l'on demande a ceux qui n'ont pas respecté les régles de la bourse, et ont causé le krach financier a remboursé les victimes de la crise financière.

Anonyme a dit…

Alors là Françoise vous avez le dernier mot. Ce sont les responsables qui doivent indemniser mais pas d'indemnisation avec les fonds publics.Sutout quand il n'y a pas d'argent pour les salaires et pensions des TRAVAILLEURS. pas de morale, anonyme de 11h39 votre raffarin pour reprendre sa région a proposé une aide à AUBRY.......voilà là aussi un catho qui après se donnera bonne conscience.il n'a pas digéré que Ségolène lui ravisse une région ou il avait crée tant de bons copinages..........

Anonyme a dit…

Si on y regarde avec un peu de sang froid, il parait tout aussi logique de détaxer les pertes (au même taux) dès lorsqu'il s'agit de moins values constatées de la même manière que l'on taxe les plus values constatées lors de la vente de valeurs mobilières.

Les petits porteurs de droite ou de gauche devraient être sensible à cela.

Réfléchissez, tenancière, ou consultez vos conseils qualifiés avant d'exploser "on live".

Le Saintongeais Mécréant

Françoise Mesnard a dit…

Il faut arreter de cacher les responsables du krach financier et en particulier les gros porteurs financiers derrière le petit porteur victime..

Pourquoi alors Nicolas Sarkosy a donné de l'argent aux banques dans demander le moindre compte . Après tout, un autre choix aurait pu être fait de donner de l'argent public aux victimes et de condamner les responsables

.. des milliards engloutis .. et rien .. des entreprises PME qui se battent comme elles peuvent , des millions de salariés qui subissent chomage , gel des salaires .. le prix du blé monte, puis celui du pétrole , puis le prix du lait baisse mais rien ..., jamais rien, il ne se passe rien du coté de la moralisation des marches financiers et des paradis fiscaux .. et en plus il faudrait les dédommager.. nous sommes en plein Ubu

si vous êtes un homme honnete, cher mécréant saintongeais ,alors soyez le jusqu'au bout de votre raisonnement

a qui profite le crime ?

Anonyme a dit…

Je pense que beaucoup de monde confond le capitalisme et les capitalistes.
Le capitalisme est un bateau sur lequel nous voguons, ce n'est pas parceque le capitaine (ou le capitaliste) nous amène vers les récifs que le bateau est mauvais.
Si quelqu'un a un meilleur sytème qu'il nous le dise.
vendémiaire

Anonyme a dit…

14 heures 15 :

"voilà là aussi un catho ..." c'est reparti !
Stop ! Marie-Ségolène aussi est catho, mais, rassurons-nous, c'est la gauche............caviar !

Anonyme a dit…

Chère tenancière,

Impossible de dire soi-même si on est honnête. Aux autres de le dire. En tout cas on essaie!

Vous avez raison: la moralisation des échanges et des marchés financiers est une nécessité globale.

C'est vrai également qu'il ne se passerien en la matière et qu'au contraire les pays émergents produisent à grande vitesse des fortunes insensées qui spéculent à tout va.

Rien à voir avec la proposition du député Marini: vérifiez vous-mêmes les limites de l'amendement.

Inutile de tirer sur l'ambulance: Sarko n'est ni Lucky Luke ni Tintin. Il ne peut régler seul ce type de problème.

Reconnaissez plutôt qu'il y est sensible et beaucoup plus Gaulliste dans les faits qu'il n'y semblait.

Il vous appartient avec les gens de votre sensibilité de vous mettre au travail et de faire des propositions pragmatiques, socialement acceptables, techniquement faisables et économiquement viables.

Bon courage

Le Saintongeais mécréant.

Anonyme a dit…

La déduction des moins values existe déjà dans notre droit fiscal; elle est toutefois limitée au plus values réalisées sur les valeurs de même nature; Celà me semble suffisant pour au moins 2 raisons :

* La séparation des sources de revenus est un des pilier de notre fiscalité.

* Ensuite l'argument développé par le rédacteur de la proposition de loi est de ne pas dégouter les petits porteurs, qui ne reviendront pas si une telle mesure n'est pas adoptée. Effet inverse garanti : au lieu de devoir ré-investir pour déduire leur perte, ils pourront le faire sur l'ensemble de leur revenus et... ne reviendront pas se bruler les ailes

Le trader fou

Françoise Mesnard a dit…

@ le trader fou : merci pour ces précisions très intéressantES

@ Saintongeais, je trouvais interessant que N Sarkosy ait une approche plus keynesienne de l'économie au lieu de laisser faire. L 'état doit être le garant du droit du voleur de voiture au financier malhonnete.
J'ai trouvé décevant qu'il n'aille pas au bout en proposant que l'Etat entre au CA des banques aidées
Sur cette question du respect des régles , il nous faut tous ensemble trouver des solutions car nous en sommes tous victimes
A lire un article du Nouvel observateur sur les bénéficiaires de la crise.

@ Vendémiaire,
les communistes disait la meme chose au lendemain de la chute du mur " ce n'était pas le communisme qui était mauvais mais ceux qui l'avaient appliqué"
je pense qu'il nous faut inventer un système économique mixte pour que la liberté des uns s'arrete ou commence celle des autres

Anonyme a dit…

On se régale toujours sur votre blog... Mais une chose me chiffonne. Le Président de la République se nomme Nicolas SarkoZy, avec un Z...Comme Zorro? J'en doute! Je n'ai pas voté pour lui mais je n'aime pas que l'on écorche le nom de famille, n'est-ce pas Madame Ménard????Non, je sais: Mesnard!
amitiés

Anonyme a dit…

je ne suis pas économiste et je ne sais pas qui est monsieur Keynes; en revanche si je ne me trompe pas, mais vous m'éclairerez si je m'égare, si des épargnants qui placent en bourse bénéficent de déductions fiscales de la part de l'état en cas de pertes, ce manque à gagner pour l'état devra bien être compensé à un moment par des prélévements complémentaires pour tous : donc toujours si je ne me trompe pas, ceux qui n'ont rien demandé vont payer pour les risques pris par d'autres: ça doit être ça la solidarité de droite!

Anonyme a dit…

En effet vous me faites pensez aux communistes. Le meilleur était Georges Marchais qui a répété pendant toute sa carrière d'opposant (et même au gouvernement) il nous faut trouver les "mooyens" disait-il pour.....
apparemment vous n'avez pas la solution miracle mais vous n'étes pas la seule alors essayons d'améliorer le système acteul.

Vous auriez du attendre que les mesures soient annoncées avant de parler.
Les remboursements de pertes en bourse seront plafonnées et la mesure est à destination des petits épargnants.

vendémiaire

Anonyme a dit…

Circulez, y a rien à voir !!!

Marini (UMP) retire son amendement
AFP
08/12/2008 | Mise à jour : 18:42 | Le sénateur UMP Philippe Marini a retiré ce soir, lors du débat budgétaire au Sénat, son amendement qui prévoyait de permettre aux particuliers de déduire de leurs impôts certaines pertes boursières, amendement qui avait rencontré une réprobation quasi-unanime.

jmorgir a dit…

Dommage que Mr Marini n'est pas poussé son (stupide) raisonnement encore plus loin : On aurait pu déduire de ses revenus imposables les tickets perdants de Loto ou de PMU , les pertes aux machines à sous des casinos, aux tombolas des écoles.......
Bref du grand n'importe quoi mais symptomatique du mal qui ronge la politique francaise : le clientélisme.

Cela fait 30 ans que pas un budget n'est à l'équilibre, creusant année après une dette (essentiellement de fonctionnement) qui nous mine et nous minera des générations entières (les intérêts de la dette représente le deuxième poste budgétaire !) ;
Depuis quelques années on nous explique (surtout avant les élections) que cela ne peut plus durer, que tous les Francais doivent se serrer la ceinture (cela touche surtout les plus modestes) pour que les déficits soient contenus (en vain à chaque fois).

Puis patatras, la crise arrive et les vannes s'ouvrent par magie : des milliards que l'on a pas sont injectés (plus ou moins lucidement) dans l’économie (banques, plan de relance) pour tenter d’inverser la conjoncture.
Certains (comme Mr Marini) attirés par l'odeur alléchée se précipite pour sortir des idées fumeuses afin de contenter leur électorat ( en perspective de la prochaine election). Ou est l’intérêt général (qui devrait toujours prévaloir en politique) dans cette mesure ! Nulle part. Mais cela est très révélateur!
Il est grand temps que certains (que l’on connaît depuis trente ans) laissent à la nouvelle génération, (porteuse d’idées nouvelles, moins frileuse, plus proche des réalités de ce pays et plus sensible à l’intérêt général) le soin de s’occuper de nos concitoyens. Je ne sais pas si on fera mieux mais en tous cas on ne pourra pas faire pire !

Anonyme a dit…

Bravo à jmorgir !

Superbe analyse !

Excellente démonstration de ce qu’est le clientèlisme !

Vous changez “30 ans” en “19 ans”,
Vous changez “politique française “ en politique locale”
Vous changez “patatras la crise arrive” en “les élections arrivent”
Vous conservez le reste
Vous rajoutez : noyautage des associations

et vous obtenez ainsi un superbe portrait d’une petite ville de Charente-Maritime !

Françoise Mesnard a dit…

Un député PS a déposé un amendement pour que "les salariés licenciés à la suite de la crise financière puisse déduire le manque a gagner de leurs impots voire puisse bénéficier d'un crédit d'impot "...

... non, ce n'est pas vrai , je plaisante, c'était juste pour rire

ce matin, sur France Inter, il était fait état de la levée de bouclier des députés et responsables de l'UMP contre ce projet d' amendement, je pense qu'ils ont mesuré l'effet dévastateur que ce type de décision aurait pu avoir sur leur concitoyens ...

...surtout quand après avoir fait campagne sur la nécessaire revalorisation du travail avec le fameux "travailler plus pour gagner plus", je peux témoigner que les salariés travaillent encore plus mais souvent sans gagner plus ...

Je rappelle le paquet fiscal de 65 milliard d'euro chaque année pour les 10 % des plus riches dont les revenus proviennent de leur capital et pas de leur travail qui aggrave le déficit du budget de l'état depuis 2 ans

Anonyme a dit…

vous begayait à 2 minutes d'intervalle

un lecteur assidu

jmorgir a dit…

En réponse à anonyme, je vous laisse la responsabilité de vos commentaires. Mais il me semble que le comble du clientèlisme angerien soit à mettre au crédit (si on peut dire !)de la municipalité dirigée à l'époque par M de Limur.
Mais chacun voit midi à sa porte.

Dans mon billet d'hier, j'aurai pu ajouter,comme exemple de clientelisme, la reforme à marche forcée de l'audiovisuel public qui n'a de prioritaire que l'urgence à contenter au plus vite les chaines privés en manque de budgets publicitaires ; (chaines appartenant à de puissants groupes dirigés par des amis proches du pouvoir)

Anonyme a dit…

En réponse à JMORGIR
Bien sur la critique est facile et en ce moment nous entendons tous les journaleux de gauche nommé par Mitterand à la téloche qui défendent leur bout de gras.
Car Mitterand en arrivant n'a pas fait de détail il a viré tout le Monde et mis ses copains à la place, je n'ai pas entendu de vacarme en ce temps là.

Par contre aucun député aucun journaliste aucun bien pensant n'a parlé du télespectateur de base qui va pouvoir apprécier des émissions et des spectacles sans pub, car à ma connaissance la téloche est faite pour les télespectateurs et non pour les journalistes ou autres.

vendémiaire

Françoise Mesnard a dit…

Quelques précisions utiles extraites d'un article de Laurent Mauduit de Médiapart


"Marini, un familier de l'Elysée


Pour n’être que partielle, cette déductibilité imaginée par Philippe Marini, en association avec Bercy, n’en laisse pas moins pantois, pour de très nombreuses raisons. D’abord, parce que le principe même de la Bourse, c’est de monter et de baisser. En quelque sorte, son ressort, c’est le risque: l’espoir de gains – parfois même formidables, surtout sur longue période – mais contrebalancé par la crainte de pertes, parfois même de krach. Et jusque-là, nul au monde n’avait imaginé cette formidable martingale: les gains, ceux qui vont en Bourse se les mettent dans la poche ; mais les pertes, c’est l’Etat qui les prend en charge, au moins partiellement.



Non, nul au monde n’avait osé imaginer une semblable assurance tout risque... sauf en France, où l’idée a donc été le plus sérieusement du monde mise à l’étude par Philippe Marini, avec l’appui de Bercy. Incroyable mais vrai ! Au passage, il faut souligner que le sénateur Philippe Marini est un familier de l'Elysée: il est par exemple l'un de ceux qui ont été conviés à entrer dans le saint des saints, le petit groupe de confiance qui, du "Château", a piloté la célèbre "RGPP" (la révision générale des politiques publiques).



C’est d’autant plus incroyable que la Bourse est évidemment l’une des bornes témoins des inégalités françaises: selon la dernière enquête TNS-Sofres, seulement 23,6% des Français de 15 ans et plus possèdent des valeurs mobilières en 2007, soit 11 millions d’individus (contre 24,7% en 2004, 23,9% en 2005 et 23,8% en 2006). Le nombre de détenteurs d’actions de sociétés cotées se stabilise à 6,7 millions. Et ces 6,7 millions de Français se recrutent évidemment dans les classes sociales les plus riches. Par contraste, à l’autre extrémité de la hiérarchie des revenus, le nombre de Français qui vivent sous le seuil de pauvreté atteint désormais 7,9 millions, et dans ces catégories-là, le taux de détention d’action est nul ou quasi nul.



En clair, si cette mesure entre un jour en vigueur, elle viserait à faire financer par le plus grand nombre une mesure destinée seulement à une petite minorité de Français parmi les plus fortunés "