mardi 13 février 2007



LE PARLER-FAUX DE NICOLAS SARKOZY (1)

Les promesse économiques




Nicolas Sarkosy est un homme méthodique. Il applique à la lettre sa stratégie de discrédit de la candidate socialiste sur le thème : "une femme peut-elle être compétente". Cette stratégie est redoutable dans un pays aux valeurs machistes encore bien ancrées , lanterne rouge de la représentation féminine à l'Assemblée Nationale derrière la Turquie (18%).

Ainsi, déclinant cette stratégie à propos du pacte présidentiel présenté par Ségolène Royal à Vilepinte, il assure que ce programme n'est pas financé . Sous-entendu, "Ségolène est tellement incompétente qu'elle fait des effets d'annonce qui n'ont aucune chance d'aboutir".

Cette stratégie n'est pas sans danger car elle suppose de la part de celui qui l'utilise la même exigence de compétence.

En effet, l'économiste Thomas picketty dans un article paru aujourdhui dans Le Quotidien a étudié de près le programme de Nicolas Sarkosy et s'étonne : "Parmi les éléments les moins crédibles du programme de Nicolas Sarkozy la palme revient sans conteste à la promesse de réduire de 4 points de PIB (produit intérieur brut) le taux de prélèvements obligatoires" . Il explique : "Quatre points de PIB, cela représente, par exemple, davantage que toutes les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu, de l'impôt sur les successions et de l'impôt de solidarité sur la fortune. Si Sarkozy envisage de supprimer ces trois impôts d'un geste auguste, qu'il l'annonce..." et aussi "... 4 points de PIB, cela représente, par exemple, une réduction de plus de 50 % des dépenses de santé. Comment Sarkozy compte-t-il s'y prendre pour faire de telles économies? ".

Thomas Picketty ajoute "La vérité toute simple est que jamais aucun pays développé n'a abaissé de 4 points son taux de prélèvements obligatoires. Au moment où la révolution thatcherienne a produit ses effets les plus forts, de 1985 à 1995, les prélèvements n'ont baissé au total que d'à peine 2 points de PIB au Royaume-Uni (avant que Blair ne les réaugmente de 2 points, retrouvant ainsi aujourd'hui le taux d'environ 37-38 points de 1985)".

A l'évidence, cette promesse électorale apparait peu crédible et destructrice . Des promesses inapplicables ne sont-ils pas le signe de l' incompétence du candidat et d'un mépris pour les électeurs ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Humm... Je ne vois pas en quoi la critique du programme de Ségolène Royale relèverait du machisme. Fait-elle du sexisme quand elle critique Bayrou ou Sarkozy?