
Délocalisation...
... entendu ce jour
Un chef d'entreprise m'a informé aujourdhui de sa décision de délocaliser une partie de sa production en Tunisie. En effet, il perdra le marché d'un gros distributeur s'il ne diminue pas ses prix .
Outre une main d'oeuvre à 8 euros de l'heure et des ouvrières très travailleuses, il m'explique que le cout de transport d'un container entre Tunis et Marseille est de 200 euros car subventionné par le gouvernement tunisien. C'est à dire presque rien. Et que le cout de production tunisienne + transport Tunisie-France reviendra moins cher que le cout de production française.
Et je m'aperçois que grâce à des couts de transports extrèmement bas, les marchandises font le tour de la planète . Non seulement, ce système pille nos ressources, pollue la terre mais en plus met les peuples en concurrence.
Qui parle de concurrence libre et non faussée...
3 commentaires:
Des ouvriers à 8 euros de l'heure!!! est ce que vous êtes sure de ce que vous avancez? Je dirai plutôt la journée étant sur place.
Le système qui pollue aussi notre terre (car esclaves oui mais nous partageons hélas avec vous la terre)ne nous fait pas de cadeaux (même à Noël)
Signé : "Concurrente" dans une entreprise française délocalisée
Non je n'en suis pas sure , j'ai simplement repris les propos du chef d'entreprise . Je crois qu'il parlait de cout du travail et non de salaire horaire. Mon propos est juste de décrire le système qui essaie de tout tirer vers le bas , pays en voie de développement compris . Car quand la tunisie sera jugée trop chère en terme de production, les entreprises iront s'installer dans d'autres pays plus dociles ...
Nous sommes tout à fait conscients du fait que ces entreprises étrangères implantées sur nos sols ne sont pas perennes tout comme le travail qu'elles procurent à nos jeunes (de plus en plus de cadres y trouvent place)Toutefois, et avec tous mes respects, je trouve que les discours des anti-mondialistes et des anti-délocalisation ne manquent pas d'égoïsme et d'individualisme.
Quand la Tunisie ou autres "paradis d'investissement" seront jugés inadéquats par les investisseurs le système qui "tire vers le bas" comme vous le dites si bien procurera du travail ailleurs et je dirai même là où besoin se fait sentir. Alors conscients de cette précarité, nous autres salariés dans des entreprises délocalisées (ou salariés du "milieu") visons de nouveaux horizons rien que pour pouvoir survivre et profiter des dynamismes politico-économiques
Enregistrer un commentaire