mardi 8 mai 2012

Santé : une urgence pour François Hollande

Notre système de santé marche sur la tête ! des assurés remboursés à moins de 55 % de leurs dépenses et qui sont 25 % à renoncer aux soins, un pays champion du monde de consommation de médicaments, un hopital public transformé en entreprise de production de soins que l'on prive de ses recettes, des professionnels de santé qui ploient sous la charge du maintien a domicile, un allongement de files d'attentes reponsable d'autant d'allongement des arrets maladies, un abandon de la prévention jugée non rentable, des catégories de salariés qui paient de  leur santé le droit de travailler, des scandales sanitaires à répétition.

Le droit de construire sa santé est devenu de plus en plus inégalitaire sous les effets d'une politique privant la Sécurité Sociale de ses recettes avec plus d'un million de chomeurs supplémentaires et  appliquant une vision comptable de l'ajustement de ses dépenses. Non , ce ne sont pas les "fraudeurs" qui ont mis a mal la Sécurité Sociale !

L'objectif du gouvernement de Nicolas Sarkozy était simple : désorganiser notre systeme de santé pour lui faire perdre la confiance des citoyens afin de mieux le casser et le mettre sous la coupe des assurances privées . Bref, faire de la santé un bien marchand comme aux Etats Unis qui a le système le plus couteux pour un niveau de santé  de la population très mauvais .

Rappelons les principes extraordinaires de notre assurance publique mise en place par le Conseil de la Résistance au sortir de la guerre en 1945, bien différents des assurances de santé privées, et qui ont fait de notre système de santé un des meilleurs au monde :

- l'adhésion pour tous sans questionnaire de santé quelque soit son age et son état de santé
- une cotisation fonction de ses revenus
- et en retour, une prise en charge médicale d'excellence pour chacun quelque soit la maladie
- et l'assurance d'un paiement de tous aux professionnels de santé

Ce système exceptionnel doit être préservé dans son principe et adapté dans son organisation . En effet, l'allongement de l'espérance de vie, l'évolution des connaissances et des technologies, les effets d'une gestion comptable nécessitent une restructuration importante de notre systéme de santé permettant une amélioration de l'accès géographique et financier à un système de santé réorganisé autour de :

- la mise en place de réseaux de santé de proximité autour de maison de santé afin d'organiser la prise en charge médicale coordonnée des personnes agées
- un hopital public renforcé dans ses missions d'excellence médicale, de prévention, de formation
- une politique du médicament totalement repensée
- une sécurité sanitaire indépendante
- une politique de prévention énérgique notamment dans le domaine de la santé au travail

C'est le projet de François Hollande et nous devons tous professionnels, patients , usagers, élus contribuer à la réussite de cette réforme urgente et essentielle .

.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Madame,
C'est fini Hollande est élu et nous allons pouvoir juger son action. Vous êtes encore dans la critique alors que votre candidat est au pouvoir dans 8 jours pour
- redresser les comptes de la SS
- mieux rembourser les médicaments
- améliorer l’hôpital
laissons lui un peu de temps mais nous sommes impatients de voir les résultats. L'héritage vous excusera quelques temps, mais les faits seront au rendez-vous. Espérons tous.

Anonyme a dit…

pour bien connaitre la sécurité sociale de l'intérieur, il faut que la "secu" redevienne la sécu tel que l'on créer nos parents ou grand parents en 1945
et que ce ne soit pas un chèque en blanc pour certains qui considère la sécu comme leur banque.
la santé , ce n'est pas du bussiness, c'est pour se soigner et obtenir réparation en cas de maladie professionnelle ou accident du travail, et autres maladies. il faut savoir que les professionnels sont payés par les malades mais aussi par la "sécu" comme par exemple, à chaque feuille de soins télétransmise , à une aide lors de l'informatisation avec les cartes vitales, à la fourniture par le passé gratuite des feuilles de maladie et ordonnances , à ce jour on ne sait si ça perdure, sur ce point rien ne filtre, et au remboursement partiel des cotisations des professionnelles , et sans compter sur le chantage des grosses sociétés qui ne réglent pas leurs cotisations à l'URSSAF;
tout ça il y a longtemps que ces dérives sont connus mais rien n'est fait, il suffit de voir les professions de nos députés ou aute assemblée où un temps il y avait beaucoup de médecins dans l'hémicycle
y a du ménage à faire
espèrosn que ça va venir rapidement.

esculape a dit…

Je n'ai entendu aucun candidat, de quelque bord qu'il (elle) soit, s'attaquer aux deux ''sacro saints'' principes de la médecine dite libérale, j'ai nommé saint principe numéro 1 du paiement à l'acte et saint principe numéro 2 de la libre installation.
Or ces deux ''principes'' défendus becs et ongles par les corporations médicales sont devenus obsolètes et pire, aggravent actuellement le délabrement de l'offre des soins aux usagers.
Alors, qui aura le courage politique de mettre à plat cela et de redéfinir de nouvelles régles du jeu entre médecins/ patients/ caisse/industrie pharmaceutique ?
j'attends de voir, et je suis d'autant plus intéressé que je suis moi-même médecin libéral...

Anonyme a dit…

la médecine libérale est a réformer bien sur, en commençant par les gardes qui n'existent plus. mais aussi l’hôpital . D'abord les urgences , il faut refuser les "petits bobos" pour avoir un meilleur accueil des vrais urgences.
Mais surement qu'un démagogue va me dire qu'il ne peut pas refuser un patient qui se présente.
Jean

Françoise Mesnard a dit…

il existe des solutions

- organiser le tiers payant pour les urgences de la medecine de ville

- mieux remunerer les gardes en liberal comme cela se fait deja en Bretagne et qui a de bons resultats

A experimenter mais surement positif

Anonyme a dit…

pour entendre les gens autour de moi , il serait aussi urgent de revoir le principe du medecin traitant et de revenir à la possibilité de consulter le ou les spécialistes car on se rend compte qu'on a de plus en plus de mal à les consulter car le medecin traitant a tendance à garder les malades le plus longtemps , à prescrire des tas d'examens et ne pas adresser ses malades chez un spécialiste et en attendant le malade lui souffre