vendredi 16 octobre 2009


Elevage et crise du lait :Ségolène Royal demande une régulation des marchés pour sauver l'agriculture

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L'élevage est l'activité agricole qui contribue le plus au maintien de l'emploi dans les territoires. La Région en a fait une priorité. La crise actuelle aura des conséquences profondes : la survie de certaines exploitations est déjà en jeux.

Face à l'urgence dans le secteur laitier, la Région a pris l'initiative de plusieurs réunions avec les acteurs de la filière : éleveurs, transformateurs, consommateurs et établissements de crédit. Un numéro vert a été mis en place (0 800 009 086), avec Solidarité Paysans, pour aider les éleveurs en difficulté, et une filière lait équitable en Poitou-Charentes est en cours de création.

Cette crise s'étend à toutes les filières d'élevage. La Région a organisé une rencontre, le 15 octobre, avec les différents intervenants des filières. En pointe en la matière, les 4 régions de l’ouest (Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Bretagne et Basse-Normandie) ont réaffirmé leur volonté de voir se créer une véritable régulation du secteur et un moratoire sur le relèvement des quotas. D'autres régions européennes, concernées par cette crise, ont été sollicitées pour rejoindre cet appel.

Pour en savoir plus, les documents de la réunion régionale interprofessionnelle sur l'élevage du 15 octobre 2009 :

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Intéressant le pdf du 15/10.

Oui l'état a un rôle à jouer. Mais il manque un élément dans l'analyse.

Qu'ont fait les producteurs pour assurer la bonne gouvernance de leur coopératives: rien.

Quelle a été leur exigence dans la transparence du fonctionnement, quelle a été leur implication active dans la vie des coop et leur présence aux AG et au bureau?

Tant que la coop paye bien (lait et céréales), les producteurs la considèrent comme un acheteur fiable mais pas pas comme leur propre outil économique.

Si elle fonctionne moins bien ou paye moins, ils passent au privé.

Quand certaines filières sont au plus haut (céréales il y a 2 ans à 2.5 fois le cours habituel), les paysans sont très individualistes et se préoccupent de défiscaliser leur revenu ou d'investir vite et fort pour créer des charges d'amortissement et diminuer ou éviter l'impôt.

Dès que les cours baissent, ils vont hurler à l'aide l'état, donc à l'aide chers concitoyens contribuables avec des gros tracteurs climatisés en suivant leur GPS.

Bon, je provoque un peu. Mais comment font les autres acteurs économiques isolés, les artisans, les professions libérales?

Ce que dit votre article est exact dans l'analyse des causes et la nécessité de la régulation.

Mais alors que les agriculteurs changent leur représentation syndicale et dans les chambres d'agriculture.

S'ils laissent le syndicat majoritaire actuel (FNSEA) co-gouverner l'agriculture avec la droite et la gauche selon les époques, c'est bien que la majorité des agriculteurs y ont trouvé leur compte.

Le changement est entre leurs mains mais sans présenter la facture à l'état et donc à nous les contribuables.

Anonyme a dit…

A l'anonyme de 10 h 34

je pense que vous ne connaissait pas grand chose au monde agricole (dont je ne suis pas).
Travaillez donc 10 h par jour pendant 7 jours comme les producteurs de lait pour gagner 1/2 smic, voire moins !!!

Vous n'oseriez pas vous nommer ?

Anonyme a dit…

@anonyme de 10h34; toujours LES MËMES Réflexions;
On dresse les Français contre les fonctionnaires, les services publics les agriculteurs.Mais anonyme de 19 heures a raison et raisonne de façon plus humaine. Feriez vous le dur travail de ces gens là pour gagner des clopinettes et voir les bénéfices des grandes surfaces augmenter démesurément comme cela se fait aujourd'hui. Ils travaillent certainement plus que vous ,mais vous devez gagner plus qu'eux.

Anonyme a dit…

Réponse aux procureurs:

faites l'effort d'apporter des contre-arguments valides plutôt que des attaques personnelles à l'expression d'une opinion libre.

Si vous mettez votre nom, votre déclaration de revenu et votre temps de travail réel en ligne, je ferais de même.

Françoise Mesnard a dit…

Hier après midi, Ségolène Royal a proposé un voeu au gouvernement pour que la situation des éleveurs soit améliorée . En effet, ainsi que l'ont confirmé les éleveurs présents , beaucoup ont eu cette année des revenus négatifs .

Le lait n'a pas diminué dans les magasins , ou donc est passée la valeur ajoutée du lait si les éleveurs ont des revenus négatifs ?

Anonyme a dit…

Mme Mesnard

Vous avez fait des études d'économie je crois.

Vous savez donc tout de l' élasticité des prix.

Dans les filières agricoles, une très faible variation des volumes engendre une très grande variation des prix.

Plus de quotas, surproduction momentanée, forte baisse des cours, pas d'élasticité côté production (on ne peut pas fermer le robinet à lait des vaches).

Donc dans le cas d'espèce, la GMD n'est pas en cause en principal.