jeudi 12 février 2009

NUIT DES ECOLES A SAINT JEAN D'ANGELY
vendredi 13 fevrier à partir de 19h

En définitive, la Nuit des écoles de Saint Jean d'Angely se déroulera au Gymnase de l'Ecole Gambetta (entrée par la Rue des Fossés).

L'objectif est de manifester son soutien à l'école publique, gratuite et laique . L'école est à tous et est un lieu pour tous. Elle a pour mission de donner une chance à chacun des enfants de la République quelques soient leurs origines sociales , philosophiques ou religieuses .

Les organisateurs recommandent d'apporter pique-nique, et bonne humeur pour cette soirée.

Tout le monde est bienvenu.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour méditer sur la réforme: extrait de Rue 89 que vous appréciez.

QUOTE
Désolé collègues, j'approuve la réforme des universités
Par Jean Matouk | Economiste | 12/02/2009 | 12H18

Je n’approuve pas beaucoup de "réformes" de l’actuel gouvernement. J’ai condamné sa politique économique de 2007, qui nous prive aujourd’hui de moyens bien utiles, je condamne sa vision individualiste de la société, le "laisser plus aux riches pour qu’ils investissent". Mais, au risque de déplaire à nombre de concitoyens dont je suis proche, je dois dire que je ne partage pas l’hostilité de mes anciens collègues pour la réforme des universités.

L’analyse qui suit est celle d’un économiste; elle est sans doute moins pertinente pour les sciences de la nature et de la matière.

Le préalable budgétaire

Il y avait un préalable. Le budget! Nous dépensions, par étudiant, 8600€ par an (OCDE 2005), alors que la Finlande en dépense 9300, l’Allemagne et l’Autriche 9500, le Japon 10000, les Pays-Bas 10400, le Danemark 10700, la Suède 12000, la Suisse et les Etats-Unis 19000.

Nos universitaires sont, en moyenne, beaucoup moins bien payés que leurs collègues étrangers. Avoir un bureau personnel est un privilège. Participer à des colloques exige souvent des acrobaties comptables, ou le recours à sa bourse personnelle.

Sur ces plans, l’effort fait n’est certainement pas encore suffisant, mais il est réel. La promesse de l’augmenter de un milliard d'euro par an n’est pas négligeable. D’ailleurs, la revendication financière est moins mise en avant par les opposants à la réforme. C’est le décret statutaire qui est en cause, avec enrôlement des étudiants, et c’est là que pointe mon désaccord.

Recrutement "incestueux" et cours inutiles

En trente-cinq ans, j’ai vu la majorité de nos universités s’enfoncer, et les contacts que j’ai eus avec les collègues de lettres et sciences humaines m’ont prouvé qu’il en allait de même chez eux.

Pendant trente-cinq ans, j’ai vu des recrutements d’enseignants obéir plus au principe de l’inceste intra-universitaire, quelquefois tout simplement familial, qu’au principe de compétence. Pendant la même durée, j’ai vu se poursuivre des enseignements optionnels pour la seule satisfaction de ceux qui les professaient, sans aucun souci de l’utilité pour les étudiants.

J’en ai vu se poursuivre, alors que le public se limitait à deux ou trois étudiants, alléchés par des notations laxistes destinées à éviter le vide total. Les programmes étaient reproduits d’année en année, pour la seule satisfaction des collègues, et sans aucun souci de leur utilité pour les étudiants.

Certaines facultés, bien entendu, sont restées hors de ce lot de médiocrité: Panthéon-Assas, Dauphine, Toulouse, Strasbourg, Lyon… à cause de quelques personnalités hors du commun.

Une autorité universitaire

Pour mettre un terme à ces travers, il faut, effectivement, dans chaque université, une autorité dégagée des connivences confraternelles, des "je te tiens, tu me tiens", capable de décider de l’organisation des enseignements la plus utile pour les étudiants, d’en changer quand besoin est, et de mettre un terme à un enseignement quand il ne correspond plus aux besoins.

Cette autorité doit aussi avoir un certain pouvoir sur l’orientation des recherches, en partage avec l’Etat et les entreprises quand elles financent. Que produit, en effet, une université? Des savoirs nouveaux et des "sachants" auxquels ont été transmis les savoirs connus. Ces "sachants" iront, pour partie, dans la société, organiser la production ou l’administration, et pour partie resteront dans l’université pour poursuivre son œuvre.

Cette production spécifique de l’université, essentielle à la société, et qui, comme les autres, plus que les autres sans doute, puisqu’elle n’est pas régulée par le marché, doit être, elle aussi, organisée et ne peut être laissée à la seule discrétion de chaque "producteur" de savoir dans son coin.

Cette autorité doit donc pouvoir d’elle-même, ou par suite d’un contrat avec une entreprise, par exemple en France dans le cadre des pôles de compétitivité, bâtir une stratégie de recherche, et y affecter un ou plusieurs enseignants, éventuellement dégagés d’une partie de leur charge d’enseignement.

Il faut admettre que l’Etat , c’est-à-dire le contribuable, ne peut pas payer et laisser entière liberté à tous les universitaires de chercher dans le domaine qui convient le mieux à chacun. Loin de moi l’idée de réfuter le caractère essentiel de la recherche fondamentale dans les sciences "dures"; mais celle-ci ne peut être orientée exclusivement en fonction de la curiosité humaine, si productive qu’elle soit. Même si cette liberté peut être accordée, comme dans tous les pays développés, à certains chercheurs d’excellence.

Cette autorité nécessaire dans toute université doit-elle "noter" les enseignants, notamment à partir du "facteur H" élaboré par le physicien Jorge Hirsch, que mentionne la philosophe Barbara Cassin dans son interview récente sur Rue89, et qui est fondé sur le nombre d’articles publiés et de citations de chacun.

Je partage son avis sur ce point. Ce mode d’évaluation est discutable, même s’il est largement utilisé aux Etats-Unis, pays dont les performances scientifiques ne sont pas nulles! Mais s’agit-il vraiment d’évaluer? Ou s’agit-il, pour chaque université, de s’efforcer de s’adjoindre les meilleurs enseignants dans les disciplines ou elle souhaite se spécialiser?

Dans ce cas, il se peut, effectivement, qu’elle soit amenée à offrir à ceux-ci des salaires plus élevé que ceux des collègues en place. Est-ce scandaleux? Rien n’empêche ces collègues, de "postuler" ailleurs, à partir de leurs travaux, et d’y obtenir le salaire plus élevé qu’ils souhaitent.

Un partage de temps variable entre enseignement et recherche

La combinaison statutaire des fonctions d’enseignants et de chercheurs a été un progrès, après 1968. La recherche nourrit l’enseignement. On pouvait d’ailleurs espérer que cette obligation d’enseigner et de chercher écarterait définitivement ceux qui rabâchaient des années durant le même cours.

Elle ne les a, hélas, pas fait totalement disparaître! Mais le même universitaire peut souhaiter, à certains moments de sa vie, plus enseigner que chercher, et à d’autres moments, le contraire.

S’agripper aux 136 heures "magistrales" ou aux 192 heures de TD, pour tous, tout le temps, est inepte. Incidemment, par contre, il faut dénoncer le discours péjoratif sur les six ou huit heures de cours hebdomadaires des universitaires. Six heures d’un cours régulièrement actualisé et enrichi, valent largement un plein temps.

Il est, en tous cas, légitime que s’établisse entre l’autorité universitaire et chaque enseignant, un dialogue permanent sur le partage –variable- de son temps, entre recherche et enseignement. Et même, pour certaines spécialités, entre recherche, enseignement et immersion dans le secteur productif, dont il tirerait le plus grand profit, et pour ses recherches, et pour ses enseignements.

En d’autres termes, la loi Pecresse, qui, par précaution, a laissé de côté, à tort, la sélection à l’entrée des universités -la moitié des étudiants français dans la filière lettres-droit et sciences humaines, c’est évidemment beaucoup trop et nous manquons d’étudiants en sciences de la matière et de la nature- peut sans doute être améliorée sur certains points, mais son objectif, et l’essentiel de son contenu, restent pertinents.

D’autant, aussi, qu'elle a pour ambition de remettre les universités au centre de l’activité de recherche, où elles auraient toujours dû rester, comme à l’étranger.

Je n’ai pas la religion du classement de Shanghai et des autres qui ont été construits pour privilégier les universités américaines, mais le déclin de notre université est quand même patent. Les prix Nobel qu’elle parvient encore à "produire" sont le fait d’hommes exceptionnels qui ont travaillé dans un environnement bien peu favorable, voire hostile.

Il serait bien regrettable, comme le soulignait Axel Kahn hier, que par suite d’un engagement maladroit de cette réforme, aggravé par l’intervention plus maladroite encore de Nicolas Sarkozy sur ce thème, on recule une nouvelle fois devant l’indispensable réforme du fonctionnement de ces lieux de production de savoirs, évidemment essentiels dans une économie mondialisée de la connaissance.

Anonyme a dit…

Merci de toutes ces explications qui montrent d'bord que vous connaissez bien le sujet et que vous me semblez parler en toute indépendance.
je ferais désormais mienne votre analyse.

Anonyme a dit…

?????

Anonyme a dit…

Je propose à l'anonyme de 20H20, plutôt de faire des "copié/collé" sans saveurs de nous faire une synthèse de l'argumenation développée, elle aura l'avantage :

* de nous démontrer qu'il comprend et maitrise son sujet

* d'éviter de polluer le blog par des articles qui n'en finissent pas.

Ou alors, un simple lien hypertexte suffira la prochaine fois.

Le gros Léon

Anonyme a dit…

Monsieur Gros léon

Cela te fait mal qu'un article soit favorable à la réforme.

Quel qualité détiens tu pour te positionner en dépollueur?

Tu es un polémiste un peu sectaire. Repose toi, il fait beau, c'est le week-end.

Je remercie Mme Mesnard pour son sens du débat ouvert et de l'argumentation.

Avoir publié cet article montre que nos divergences d'avis ou d'opinion sont acceptables et que Mme Mesnard a le sens du débat contradictoire et participatif.

Mme Mesnard, essayez de contaminer PHD car il a des pratiques très questionnables sur sa façon de préparer les conseils municipaux qu'il confond avec des conseils d'administration d'entreprise à l'ancienne où il arrive avec ses solutions à lui non débattues au préalable avec les conseillers que nous avons élus.

Ce n'est pas une pratique acceptable.

Un électeur de Droite.

Anonyme a dit…

Bonjour,
Bien dit Gros Léon, et expliquer à l'anonyme de 10.46 qie le texte n'est pas de Françoise Mesnard !!!

Françoise Mesnard a dit…

@ anonyme de 14 h 33

je fais le même constat que vous.

Les commissions municipales qui sont des lieux de préparation des décisions municipales ne se réunissent pratiquement pas ou quand tout est déja décidé.

Par exemple, la commission du personnel se réunit lundi 16 février alors que nous avons déja recu les documents officiels pour le Conseil Municipal de jeudi prochain soit le 19 février.

Quand , au Conseil Municipal, je fais le pari que M Denieuil va me couper la parole sitot que j'essaierais d'intervenir comme il le fait a chaque fois. Pourtant, nous avons fait la preuve de notre esprit constructif en votant toutes les propositions positives pour les angériens. A part, bien sur, la proposition des caméras qui 2 mois après apparait toujours parfaitement inutile et couteuse.

A titre d'exemple pour ceux qui pensent que nous serions une opposition de mauvaise foi, je rappelle que nous avions emis de fortes réserves sur le recrutement du nouveau directeur des services techniques lors d'un précédent Conseil Municipal . La suite nous a donné raison car j'ai appris cette semaine que ce directeur était parti a peine 3 mois après son arrivée. Nous avions indiqué que le profil de recrutement ne correspondait pas aux exigences du poste .. et c'est exactement ce qui s'est passé.
C'est d'autant plus dommage que le prochain qui arrivera ne pourra pas bénéficier de l'accompagnement de l'ancien directeur parti à la retraite au mois de janvier.

Anonyme a dit…

Manifestement PHD a des problèmes de recrutement.

Il devrait consulter ses propres conseillers qui avaient émis des réserves comme vous dès la première rencontre.

Quid du conseiller en communication? même devenir ?

Pas très encourageant tout cela.

Anonyme a dit…

A l'électeur de droite de 14H33,

je respecte les bloggeurs qui défendent un autre point de vue que le mien et c'est tout l'intérêt du débat que permet effectivement Françoise MESNARD sur ce blog. Je voulais simplement dire qu'il est plus intéressant de développer sa propre argumentation que copier/coller des articles sur 2 ou 3 pages.

Bien amicalement,

Le gros Léon

PS : Pardonne moi mon ton parfois sarcastique, c'est la loi du style.