dimanche 28 janvier 2007











Pour le MEDEF..... tout devient possible

Lors de la grand messe du MEDEF, le syndicat des entreprises du CAC 40, un chef d'entreprise n'a pas hésité à s'agenouiller pour supplier que l'état lui permette d'augmenter le salaire net de ses salariés en baissant les charges sociales.

Une telle tartufferie me laisse sans voix !
En effet, le choix des mots et le martèlement de contre-vérités finira par payer.

non, CE NE SONT PAS DES CHARGES SOCIALES, mais ce sont des salaires différés qui permettent de payer les dépenses santé et les retraites par un système mutualiste qui n'a pas d'égal au monde.

Supprimer des salaires différés pour le transformer en salaire net n'est, ni plus ni moins, qu'un tour de passe passe pour le salarié qui ne gagne rien dans l'affaire et risque de perdre beaucoup.

En effet, baisser les cotisations sociales , c'est provoquer la destruction de la retraite par répartition et de la sécurité sociale . C'est effectivement le rêve du MEDEF et de ses adhérehts comme AXA ou d'autres.

Ne restera plus au salarié que le choix de prendre une assurance privée pour sa santé qui ne sera pas proportionnelle à ses revenus, qui ne sera pas automatique s'il a des problèmes de santé et une assurance par capitalisation pour sa retraite s'il en a les moyens avec le risque de tout perdre comme ce fut le cas pour les salariés d'Enron.

En tout état de cause , le salaire net même augmenté des salaires différés risque de ne pas suffire à payer ces assurances . L'exemple des Etats-Unis est pourtant parlant: un système de santé parmi les plus couteux et les moins efficaces et un système de retraite parmi les plus inégalitaires pour les ouvriers et les employés.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Je sais bien que plus c'est gros plus ça passe ... mais attention aux amalgames rapides : les salariés d'ENRON ont perdu leur épargne retraite d'entreprise PARCE QUE celle-ci était pour la plupart d'entre eux EXCLUSIVEMENT placée en titres d'ENRON. C'est la pression de la direction de l'entreprise pour que les salariés placent leurs oeufs dans le même panier et pour, aini, récupérer une partie de leurs salaires, qui est à l'origine de la perte. Et les salariés n'étaient pas protégés face à cela.
C'est pour cette raison et pour éviter cela aux salariés qui épargnent sur les plan d'épargne d'entreprise (en France) ou sur les plans d'épargne retraite (ou "fonds de pension") d'entreprise (dans d'autres pays), que les syndicats se battent pour une épargne diversifiée, afin que les salariés puissent répartir les risques (ne pas mettre leurs oeufs dans le même panier) liés à leur épargne financière (salaire effectivement différé).

Je partage, chère Françoise, ton souci de défendre la retraite par répartition. Mais, pour aller plus loin, je souhaite que les socialistes posent enfin la question des stratégies de placement des actifs des Caisses de retarite par répatition, qui gèrent les retraites complémentaires : est-il admissible que celels-ci puissent se comporter comme des gestionnaires classiques, qui ne se préoccupent pas des conséquences sociales et environnementales de leur recherche du rendement maximal du placement de leurs actifs. Idem pour les fameuses mutuelles niortaises ... et surtout aussi les plans d'assurance-vie, qui, en France, jouent le rôle d'épargne retraite (en complément de la retraite par répartition) ... individuelle, donc en dehors de toute forme de contrôle démocratique. ce qui place les assurés dans l'incapacité de savoir comment leur épargne est utilisée et dans l'impossibilité de l'orienter s'ils le souhaitaient.
Il y a là une révolution douce à opérer, progerssivement mais fermement.

Françoise Mesnard a dit…

Ta proposition est tout a fait judicieuse ... et au fait qui donc gère actuellement ces actifs placés de notre retraite par répartition?