Pour Albert

J’ai rencontré Albert Relat, il y a 10 ans , en 1996. Nous avions , en effet adhéré en même temps à la section socialiste de Saint Jean d’Angely. Je me souviendrais toute ma vie des paroles qu’il a prononcé ce jour là : « J’ai défendu tout au long de ma vie des valeurs d’égalité, de fraternité et de solidarité expliquait-il, aujourd’hui j’ai 80 ans et je veux mourir avec la carte du Parti socialiste dans ma poche ».

Albert a en effet construit sa vie autour de ces valeurs . Il a su les faire partager à sa famille et à ses amis .

Une des plus belles aventures de sa vie est certainement la création de la JLA , la « Jeunesse Laïque angérienne » dont il était un des membres fondateurs avec son frère René au début des années 40 . Avec d’autres jeunes angériens et angériennes, il a crée cette association afin de partager ensemble un idéal de liberté et d’humanité et de lutter contre l’intolérance et la haine qui commençaient à monter en France . Ils seront les fers de lance de la résistance lors de la guerre au cours de laquelle des jeunes de la JLA ont laissé leur vie . Au delà du combat que le JLA a mené, il est une chose dont Albert peut être fier, c’est la formidable amitié qui a lié leur vie durant tout celles et ceux qui ont participé à cette aventure. La JLA , c’est avant une histoire humaine extraordinaire .

Albert Relat, a connu l’épreuve de la captivité . Fait prisonnier vers Nantes en 1940, il est resté 5 ans en Allemagne. Discret sur cette période de sa vie , Albert m’a quand même raconté comment il avait été obligé, la mort dans l’âme, de déchirer sa carte de jeune socialiste avant de se faire prendre par les allemands pour ne pas risquer d’être tué.

Au retour d’Allemagne, Albert n’ avait pas perdu l’espoir d’un monde meilleur. Il a continué à œuvrer pour les autres avec discrétion et détermination. Aux côtés de sa femme et de ses deux enfants , il a mené une carrière de directeur d’école . Puis , il a été le maire apprécié et estimé de Mazeray pendant 16 années de 1973 à 1989 . C’est a ce moment là qu’il a rencontré et soutenu Claude Tarin, pour lequel il avait un respect et une amitié infinie.

Cher Albert, aujourd’hui , tu es parti mais tu peux être fier de ce que tu étais et de ce que tu as apporté à chacun d’entre nous e. Au nom du Parti socialiste, je voudrais te remercier de ce que tu étais, un homme sincère engagé et libre et surtout de nous avoir fait comprendre qu’avec les hommes et les femmes de bonnes volonté , un autre monde est possible. Au revoir Albert. Nous continuerons ce que tu as commencé.