vendredi 14 avril 2006



Ou en est le SROS III

du Poitou-charentes ?

J'ai relaté dans mon blog les différentes étapes de l'élaboration du SROS III, sigle barbare signifiant Schéma d'organisation sanitaire de troisième génération. C'est une étape importante définissant ce que sera l'offre de santé de notre région en 2011.

J'ai expliqué au fil des jours les difficultés liées aux conditions d'organisation du débat. La grande nouveauté de ce SROS était de mettre en place des conférences territoriales de santé associant pour la première fois les élus, la médecine de ville et les usagers (mais pas les syndicats). Mais de fait ces conférences n'ont pas été associé aux travaux préparatoires. Résultat, les propositions du SROS ont été rejeté par 4 conférences territoriales de santé sur 5. Le Conseil régional économique et social, le Conseil général de Charente et le Conseil régional ont émis un avis défavorable. L'ensemble de syndicats et des collectifs s'étaient mobilisés contre le projet compte-tenu des risques de ne plus avoir un véritable service public de santé c'est a dire un égal accès de tous . Il était prévu ,en effet la fermeture de 9 plateaux chirurgicaux sur les 15 qui existent en Poitou-Charentes!!!!....

Dans ce contexte, L'ARH (Agence Régionale d'Hospitalisation) a fait un certain nombre d'amendements qui ont été adopté par le CROSS (Commission régionale du Schéma sanitaire) :

- 2 fermetures des plateaux chirurgicaux au lieu des 9 prévus (Confolens et Loudun)

- la révision du SROS dans le délai d'un an

- la réduction des fourchettes des objectifs quantifiés

- l'établissement d'un Schéma régional des transport sanitaires

Une véritable concertation va donc être mise en place dans les conférences territoriales de santé qui permettront, je l'espère, de faire une réelle évaluation des besoins de santé et de construire des projets médicaux de territoires adaptés .

Les limites de l'exercice vont être liées au contexte national

- le SROS doit se faire à enveloppe constante et le Poitou-Charentes est en situation de sous-dotation (lanterne rouge des régions avec le Pas de Calais)

- une démographie médicale inquiétante et inégalement répartie

- une inégalités des régles du jeu entre clinique privé et hopital public notamment pour ce qui concerne la rémunération des médecins

- la mise en place de la tarification à l'activité dite T2A qui a des conséquences désastreuses sur l'hopital public et qui privilégie la production de soins à la "production" de santé

A suivre donc....

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Parfaitement d'accord avec toi sur ce sujet Dans le NORD ils n'ont pas invité les sindicats mais ils ont invité des associations de patient dont les membres sont proche de l'UMP et celles qui sont proche de la gauche n'ont eu aucunes invitations et meme mieux afin que l'ont ne proteste les réunions ont eu lieu en cachette avec invitation la veille.
Quoi en penser.??
Nous avons reçu le ministre de la santée le 1 Janvier pour inaugurer le plateau technique de notre hopital et le 5 Janvier ons apprend qu'il n'y a pas de credits pour le faire fonctionné.
Qu'elle republique bananiére ont va encore supporter pendant 12 mois

Françoise Mesnard a dit…

c'est pour cela que nous devons ouvrir largement le débat pour que les citoyens comprennent les enjeux car la santé les concernent tous au premier plan

Anonyme a dit…

"Ouvrir le débat" et... prévoir les moyens. Une politique est facile à tracer, se sont les recettes le plus difficile à monopoliser et surtout... où les trouver!

Françoise Mesnard a dit…

Je crois au contraire que le plus difficile , c'est de créer les conditions d'un débat autour d'une volonté politique en l'occurence le service public de santé : égal accès territorial et financier.
Un exemple : il est apparu necessaire d'améliorer les conditions de formation des futurs generalistes pour susciter des vocations... avec des mesures simples , nous allons doubler le nombre d'internes en médecine générale . Pour moi , c'est cela l'action politique.

Anonyme a dit…

OK Françoise vous n'avez pas tort.Le résultat d'une action politique suppose du concret,ça c'est bien vrai. Elle suppose aussi, cette action, des objectifs clairs, précis et... les moyens pour les atteindre. Qui dit moyen dit recette et qui dit recette dit impôt (pour être simple)ou suppression de certaines dépenses ou encore faire des économies en travaillant autrement. Voilà, pour faire court Mais je suis disposé à compléter si vous le souhaitez, en prenant des exemples.

Françoise Mesnard a dit…

avec plaisir... je suis très interessée

Anonyme a dit…

Un exemple : le logement. Un programme crédible se doit de pointer le NOMBRE de logements qui seront construits sur une législature (5 ans) parsemée d'étapes (rendre des comptes tous les ans) et le BUDGET nécéssaire, avec ses sources. Même approche pour d'autres pistes dans le secteur (rénovation, démolition de taudis, recherche de terrains équipés ou à équiper..)
Le reste, c'est de la littérature.

Anonyme a dit…

Pour le logement j'ai déja lancé une reflexion .

Les tribunaux d'instances sont submergé de demande de remboursement par les locataires des cautions.

les tribunaux ne savent pas y répondre

Une bonne solution serais que les cautions soient verser sur un compte bloqué et qu'avec les signatures des 2 parties celle-ci soit rendu.

Et par le meme temps ces sommes servent a produire du logement social ou non cela procureras du logement a profusion et cela ne couteras rien au contribuable et moins de procés donc des economies de justice et moins d'encombrement des tribunaux.

Il y a plein de choses a faire.

Françoise Mesnard a dit…

Tout a fait d'accord . Cela suppose de faire valoir l'interet collectif en premier lieu c'est à dire d'affirmer une volonté politique et de redonner crédit à l'intelligence collective de ceux qui sont concernés par le sujet.

Anonyme a dit…

Je ne comprends pas Françoise. Que voulez-vous dire? De quoi s'agit-il?

Françoise Mesnard a dit…

Je trouve qu'actuellement on n'explique pas les choix politiques qui sous-tendent les décisions d'autant que les élus de droite "ne font jamais de politique" pourtant cela permet à chacun de savoir exactement l'objectif poursuivi

une fois cet objectif défini, il faut demander aux personnes concernées quelles sont leur propositions concrètes et éviter de recourir aux seuls experts qui n'ont pas la connaissance de la réalité quotidienne pourtant la plus importante

d'autant que l'intelligence collective de ces acteurs est mille fois plus riche que celle de tous les experts réunis

Anonyme a dit…

1) Les experts! Les fameux esperts! N'oubliez cependant jamais ce mot de Karl Marx qui, lors d'une réunion dans une arrière salle de café, les prolétaires de l'époque s'étonnant de la présence parmi eux de quelques bourgeois, s'exclama :Vous savez détruire, eux savent reconstruire: nous avons besoin d'eux"
2) La connaissance du terrain. Indispensable pour émettre des propositions concrètes... et avoir des chances de se faire élire. Une énorme différence entre la droite et la gauche réside AUSSI dans le financement des mesures.
Bonne route Françoise.
PS Ségolène???Etes-vous au courant que des élues socialistes s'apprêtent à déposer une liste de 143 autres dames candidates à la candidature?