à propos des déclarations du MEDEF sur la nécessité pour les salariés français de "travailler plus et mieux"
Le salarié français est celui qui a une des productivités les plus fortes donc à priori il travaille deja "PLUS" .
En revanche , s'il travaille "MAL" , la responsabilité en revient peut-être aux entreprises.
En effet, les entreprises françaises ont un vrai déficit de compétences dans l'organisation du travail pour s'adapter à une production devenue diversifiée et numérisée. Ces évolutions de la production demandent une démarche participatives des salariés requérant leur autonomie, intelligence et capacités d'adaptation . Au lieu de cela, les managements continuent d'appliquer (mal) des règles d'organisation néo-tayloriennes c'est à dire basées sur une division du travail entre conception et exécution auxquelles s'appliquent des contrôles informatiques inadaptés . Ces méthodes aboutissent à des dysfonctionnements majeurs de la production qui créent stress, pathologies professionnelles, et problèmes de qualité.
Le droit à un travail de qualité est un véritable enjeu pour tous. Il serait temps que le patronat pointe aussi ses propres défaillances et y remédie.
Le MEDEF pourrait, aussi, méditer sur ses propres contradictions .Dans le domaine de l'organisation du travail comme dans d'autres domaines.
Comme, par exemple, quand le MEDEF demande moins d'impots et moins d'Etat et que dans le même temps, les entreprises continuent à faire du chantage à l'installation auprès des collectivités locales ou à bénéficier des milliards des aides publiques.
Ou bien , quand il se plaint de l'inadaptation professionnelle des salariés et que dans le même temps, 50 % des demandes de Congé Individuel de Formation des salariés sont refusées faute d'argent des entreprises .Vous avez bien lu, 50 % des demandes de salariés qui veulent faire une formation qualifiante en vue d'évoluer professionnellement sont refusées.
C'est une dramatique perte de chance pour notre pays .Et pour les entreprises. Et personne n'en parle.
Mais est ce que le MEDEF représente réellement les intérêts des PME qui , elles, sont la véritable source de richesse de notre économie et qui subissent actuellement toutes les contraintes de la sphère financière : sous-traitance, chantage à la délocalisation , pression des distributeurs,impossibilité d'investir dans l'innovation et la formation...... il serait peut être temps de poser la question ?
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